Le Manceau s'est qualifié vendredi pour les demi-finales en battant Roger Federer en trois sets 3-6, 6-2, 7-5. Puis le Parisien l'a rejoint en dominant l'Espagnol Marcel Granollers 6-2, 6-4. Le vainqueur du duel français aura comme adversaire en finale Rafael Nadal ou Andy Murray.
Est-ce parce qu'il flaire un très bon coup à jouer, compte tenu de l'élimination dès le premier tour de Novak Djokovic? Ou parce qu'il avait déjà battu le Suisse à cinq reprises (6 sur 17 désormais), y compris sur terre battue en quarts de finale de Roland-Garros en 2013? En tout cas, Tsonga a eu la joie discrète après la balle de match.
Les spectateurs du court Rainier III, qui étaient d'ailleurs très nettement en faveur du champion helvétique, n'ont pas vu un très grand match de tennis. Federer, qui reprenait la compétition après 74 jours d'arrêtà cause d'une opération au genou, était loin de son meilleur niveau.
"On a des jeux qui ne se font pas du bien, on est tous les deux offensifs et on n'a pas trop envie de défendre, donc on tente beaucoup de coups gagnants et on fait beaucoup de fautes", a expliqué Tsonga, qui espère disputer la première finale de sa carrière sur terre battue.
- Nadal convaincant -
Monfils a continué avec autorité son parcours dans un tableau bien dégagé depuis la défaite de Djokovic. Après le tombeur du Serbe, le Tchèque Jiri Vesely, 55e mondial, il a balayé le 67e à l'ATP, Marcel Granollers. L'Espagnol était un "lucky loser", c'est-à-dire qu'il avait perdu en qualifications avant d'être repêché dans le grand tableau grâce au forfait de son compatriote David Ferrer.
Difficile de dégager un favori entre Monfils et Tsonga. Bien sûr les deux hommes, de la même génération, se connaissent par c?ur, autant tennistiquement qu'humainement, mais ils ne se sont pas affrontés si souvent que ça sur le circuit, sept fois seulement (le Manceau mène 5-2). Leur seul duel d'envergure date de 2012, en finale de Doha, où Tsonga l'avait emporté.
Pour Roger Federer, très satisfait d'un tournoi de reprise où il a eu "tout ce qu'il attendait, et même mieux", le favori du tournoi se trouve dans l'autre demi-finale. Il s'agit de son vieux rival Rafael Nadal. "Il reste une référence sur terre battue", a-t-il dit.
Cette affirmation, qui pouvait passer pour démodée il y a peu, est peut-être en train de redevenir d'actualité. En tout cas l'Espagnol a remporté contre Stan Wawrinka une victoire très probante, 6-1, 6-4. Le Suisse n'est-il pas le tenant du titre à Roland-Garros et le vainqueur de Monte-Carlo en 2014?
Certes, comme cela lui arrive de temps en temps, Wawrinka, pas du tout concentré, a presque fait cadeau du premier set, mais le Majorquin a semblé plus tonique avec son coup droit et plus accrocheur en défense. Il a confirmé sa bonne victoire de la veille sur l'espoir autrichien Dominic Thiem. Pourquoi pas une neuvième victoire en Principauté après ses huit à la suite de 2005 à 2012?
Il lui faudra d'abord écarter Andy Murray, passé près de la défaite en huitième de finale contre le Français Benoît Paire, mais complètement retrouvé vendredi face au Canadien Milos Raonic, balayé 6-2, 6-0.
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