La commission électorale a désigné mercredi les deux campagnes officielles qui vont s'opposer jusqu'au 23 juin: "Vote Leave", le camp officiel en faveur du Brexit, face à "The In Campaign" pro-UE.
Une désignation officielle qui leurs donne le droit de dépenser chacun un maximum de 7 millions de livres (8,7 millions d'euros), tandis que les autres groupes n'auront le droit de dépenser qu'un maximum de 700.000 livres chacun.
Le Premier ministre David Cameron mène le camp du maintien dans le bloc des 28 en défendant le "statut spécial" du Royaume-Uni au sein de l'UE qu'il a négocié en février avec ses partenaires européens. Il répète depuis que le pays sera plus riche et plus fort en demeurant au sein de l'UE.
Il se veut confiant en la victoire de son camp même si la question divise son parti conservateur et malgré ses récentes difficultés et sa perte de popularité liées aux révélations des "Panama Papers".
Les principaux partis politiques et plusieurs des plus importants employeurs du pays se sont prononcés en faveur du maintien dans l'UE.
Le Fonds monétaire international (FMI) a également fait valoir qu'une sortie du pays de l'UE "pourrait causer de graves dégâts régionaux et mondiaux en perturbant des relations commerciales bien établies".
- Evasion de prison -
Jeudi, le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn a tenu son premier grand discours pro-UE. Il pourrait jouer un rôle-clé pour convaincre les électeurs, notamment les jeunes, de voter en faveur du maintien dans l'UE, estiment les observateurs.
Mais dans le camp favorable à une sortie du pays de l'UE, emmené par le très populaire maire conservateur de Londres Boris Johnson, on compte persuader les Britanniques qu'ils pourraient avoir un avenir radieux en s'épargnant les formalités administratives européennes.
Boris Johnson a ainsi comparé le Brexit à une évasion de prison, affirmant qu'avec le référendum, c'était "comme si le geôlier avait accidentellement laissé la porte de la prison ouverte et que les gens pouvaient apercevoir les terres ensoleillées au loin".
La campagne "Vote Leave" est une initiative pluripartite appuyée notamment par 128 députés conservateurs qui s'est imposé devant le mouvement soutenu par le chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip Nigel Farage.
Elle organise vendredi et samedi un véritable "Blitz" d'événements à travers le pays pour faire les louanges du Brexit (British Exit).
Boris Johnson est ainsi attendu pour des rassemblements dans les villes du nord de l'Angleterre de Manchester, Newcastle et Leeds.
Pour l'heure, les sondages annoncent un vote serré alors que les discussions ont surtout porté sur l'économie et l'immigration et que peu de Britanniques, en dehors de la sphère politique, se sont ouvertement positionnés sur la question.
Selon un sondage des sondages effectué par des universitaires au sein du projet "What UK Thinks", les deux camps sont crédités d'un soutien de 50% chacun.
Le taux de participation sera un élément clé du résultat, jugent les experts.
Selon John Curtice de la Strathclyde University, des éléments montrent de façon récurrente que les électeurs favorables au Brexit "sont présentés comme plus enclin à aller voter".
La semaine dernière, seulement 32% des Néerlandais ont voté à un référendum sur un accord de l'UE avec l'Ukraine, ce qui a été vu par les partisans de "Vote Leave" comme l'expression d'un rejet silencieux des institutions de Bruxelles. Ils comptent ainsi bénéficier de l'abstention.
"The In Campaign" a, quant à elle, lancé cette semaine une campagne sur YouTube pour appeler les jeunes à parler à leurs grands-parents pour les persuader de voter en faveur du maintien dans l'UE.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.