Les faits se sont déroulés à Roullours, près de Vire. Le 1er novembre 2013, à 15h, il se rend au domicile de son ex-compagne, qu'elle partage avec leurs deux filles, pour y récupérer des affaires. Travaillant à son bureau, à l'étage, elle ne descend pas l'accueillir. Mais celui-ci monte lui demander les clés de sa voiture, dans laquelle il aurait laissé des disques. Descendant ensemble l'escalier, il la pousse. Elle témoigne : « Il m'a tiré par les cheveux en me poussant la tête vers le bas pour que je tombe. J'ai hurlé et il est reparti. »
Lui conteste : « Poussée ? Non ! Elle m'a donné un grand coup de coude dans l'épaule, je l'ai donc tirée par les cheveux et écartée pour passer. Je conçois que mon geste ait pu être violent mais j'en nie le caractère volontaire. »
Mais leur fille de 15 ans corrobore les dires de sa mère, ajoutant : « Il voulait mettre le feu à la maison. »
L'examen médical révèle des ecchymoses, des douleurs à l'avant-bras et à l'épaule ainsi que des trous dans sa chevelure. « Il joue la victime, plaide l'avocat, il s'y répand dans les réseaux sociaux. Il est parfait. Toute discussion est impossible. »
Le casier judiciaire du prévenu est vierge, mais, sous antidépresseurs, il reconnaît qu'il puisse être irritable. « Depuis septembre 2014, je n'ai pas pu recevoir mes enfants. Je souhaite pouvoir le faire un jour. » Ce à quoi, l'avocat rétorque : « Vos filles vous aiment, mais vous êtes parti avec un homme sans mettre de mots sur la situation. Elles sont perdues. »
« Les conséquences auraient pu être dramatiques. », note le procureur qui requiert trois mois de prison avec sursis. Le prévenu écope finalement de quatre mois de prison avec sursis et de 18 mois de mise à l'épreuve. Tout contact avec la victime lui est interdit. Il devra en outre lui verser un euro symbolique correspondant à sa demande. S'y ajoute 600 euros de frais de justice et l'obligation d'un stage de sensibilisation aux violences conjugales.
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