Dans la capitale, quatre personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles et "outrages", lors d'incidents qui ont éclaté avec les forces de l'ordre avant même le début d'une manifestation d'organisations étudiantes, prévue de la place de la Bataille de Stalingrad jusqu'à celle de la Bastille.
L'ambiance était électrique en début d'après-midi, avec plusieurs tirs de gaz lacrymogène répondant aux jets de projectiles.
Par ailleurs, en tout début de matinée, deux membres de la direction de la cité scolaire Voltaire, dans le 11e arrondissement de Paris, ont été agressés: un jeune a porté un coup "violent" à la tête du principal-adjoint tandis qu'un autre jetait un sac de gravats à la proviseure adjointe, selon le rectorat, qui a porté plainte.
Cet établissement est régulièrement bloqué depuis plusieurs semaines, à l'aide de poubelles et de barrières, par des lycéens qui réclament le retrait de la loi travail.
A Montpellier, plusieurs centaines de jeunes ont bloqué jeudi matin plusieurs lycées, et des heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté en plusieurs endroits de la ville.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a lui été accueilli lors d'une visite à Mantes-la-Jolie (Yvelines) par une cinquantaine de manifestants contre le projet de loi El Khomri, écartés sans ménagement par les forces de l'ordre.
A Castelmaurou, près de Toulouse, ce sont quelque 200 personnes qui ont raillé la venue du président du Medef, Pierre Gattaz, à une conférence sur la "solitude" des patrons.
Dans d'autres villes, des manifestations étaient organisées jeudi devant des restaurants McDonald's pour dénoncer "l'évasion fiscale et la violation des droits syndicaux". A Rennes, la manifestation a pris une tournure anti-loi travail, avec un défilé aux cris de "Loi El Khomri précarité à vie".
Les jeunes notamment continuent de manifester contre la réforme du code du travail, malgré des annonces faites lundi par le gouvernement en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes, saluées par les syndicats lycéens et étudiants.
Les participants à la manifestation parisienne, à l'appel de la Coordination nationale étudiante (CNE), ont prévu de se retrouver en fin d'après-midi sur la place de la République, lieu de rassemblement depuis deux semaines des participants à la "Nuit debout".
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