Selon une étude conjointe du gouvernement et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (l'Arcep) datant de 2015 et actualisée en mars dernier, 38 communes sont officiellement considérées comme des "zones blanches" en Normandie. En clair, elles ne bénéficient d'aucune couverture pour la téléphonie mobile.
Une disparité entre les départements
Pour Guy Lefrand, maire d'Évreux et vice-président de la Région Normandie en charge des relations avec les collectivités et de l'attractivité, "le diagnostic est très variable selon les départements. Ceux de l'ex-Basse-Normandie sont bien mieux couverts." En effet, sur les 38 communes désignées comme étant des zones blanches, 21 sont situées en Seine-Maritime et 13 dans l'Eure.
Une réalité bien plus grave ?
Si le rapport public évoque 38 communes, le constat sur le terrain est lui bien plus préoccupant pour l'élu régional. "L'étude considère que la couverture d'une commune est 'acceptable' lorsqu'au moins 50% du centre-bourg est couvert. Mais elle ne comptabilise ni les hameaux, ni les zones résidentielles de ces petites communes qui sont souvent en dehors des centres-bourgs." D'après lui, le nombre d'entre-elles réellement touchées s'établirait à plus de 150 dans la région. Conséquence, la grogne monte également chez les élus de proximité. "Nous recevons régulièrement des courriers émanant de maires de ces villes et villages oubliés par les opérateurs et qui veulent être reconnus comme des zones blanches afin de bénéficier des programmes nationaux."
Face à ce constat qui concerne également l'accès à internet, le Départemental seinomarin, l'un des plus touché de la région, a pris le problème à bras le corps en prévoyant - via son Syndicat mixte d'aménagement numérique - des investissements jusqu'en 2019 estimés à 118 millions d'euros dans la cadre du déploiement du haut débit et du très haut débit dans plus de 600 communes non couvertes actuellement par les opérateurs privés.
Des engagements vers l'amélioration
Sur le plan national, un Observatoire des déploiements mobiles en "zones peu denses" (autrement dit, financièrement peu intéressantes pour les opérateurs et donc là où il faut accentuer les efforts) a été créé en 2015 par l'Autorité de régulation des communications électroniques des des postes (Arcep).
Plusieurs programmes ont été lancés pour résorber ces trous dans la couverture téléphonique nationale. Le premier d'entre eux concerne directement les zones blanches puisqu'il désigne une liste de 3600 points clés du territoire qui devront impérativement être couverts en 2G par l'un des quatre grands opérateurs mobiles que sont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free au plus tard le 31 décembre 2016. Cette liste s'allonge à 3800 centres-bourgs qui devront être couverts en 3G à l'horizon de juillet 2017. D'après les derniers résultats publiés par l'Arcep en février dernier, 91% des communes ciblées sont aujourd'hui équipées en 2G, mais pour l'heure, seules 45% bénéficient de la 3G. Une actualisation de ces résultats doit être publiée dans les jours à venir.
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je trouve qu'a notre époque ou nous vivons il est inadmissible que ça se produise
moi je n'ai aucun réseau sur tout les opérateurs que se soit chez moi ou en ville
par compte quand je part au fin fond de la Tunisie je suis au maxi et 3G
je pense qu'il y a un ENORME problème
Dans ma commune de Saint Evroult ND Du Bois ( 61550 ) impossible de capter SFR et très mal Orange
Ce qui est pas normal à nôtre époque