Il arrive sur les lieux à 19h30, un pied de biche à la main. La jeune femme à l'origine de l'altercation tient son enfant dans les bras, ce qui n’empêche pas celui-ci de la jeter au sol. Il la traine alors par terre et lui plaque l'outil sur le front en assénant : « Tu cherches la merde ! »
A l'arrivée des gendarmes, l'homme a rangé le pied de biche dans son coffre de voiture.
Il comparaissait néanmoins mercredi 13 avril devant le Tribunal correctionnel de Caen pour violence avec menace ou usage d'une arme. « Elle m'a mal parlé, ça m'a énervé, explique-t-il à la barre, mais je ne l'ai pas trainé par terre, comment aurais-je pu, il y avait plus de dix personnes autour ! Je l'ai juste prise par le cou. »
Le président remarque : « Apparemment, avec vous, les différends se règlent mieux avec un pied de biche ! »
Le prévenu se justifie alors : « C'était juste pour la dissuader, elle peut être violente. Je ne l'ai pas frappée. Mais je n'avais rien à faire là-bas, je le reconnais. »
Lors de la scène, l'homme semblait avoir bu, mais chacun des protagonistes ayant ses propres témoins, les faits se sont avérés bien difficiles à démêler. A l'examen médical la plaignante ne portait aucune trace de coup. Le casier judiciaire de l'individu comporte plusieurs mentions de vols, de violences, de port d'armes prohibés. Mais, ceci dit, depuis huit ans sa vie s’est stabilisée. Il est devenu père de famille et exerce un emploi. Il est certes reconnu impulsif mais néanmoins apprécié dans son travail. Il écope d'un mois de prison avec sursis.
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