"En ce moment sont menées une perquisition, une inspection visuelle et une fouille au siège de la société Mossack" dans la capitale panaméenne, a indiqué dans un communiqué le ministère public du Panama, précisant que des opérations semblables étaient en cours "dans des filiales du groupe".
Depuis plusieurs heures, l'immeuble principal du cabinet est cerné par la police, devant lequel des dizaines de journalistes font le pied de grue dans l'attente de déclarations, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le système financier panaméen fait l'objet de sévères critiques depuis la publication des "Panama Papers", une fuite de documents qui a révélé comment Mossack Fonseca créait des sociétés offshore pour des milliers de clients à travers le monde.
Les autorités fiscales du Pérou ont perquisitionné lundi la filiale du cabinet à Lima pour y saisir des documents, tandis qu'à San Salvador, la police a saisi du matériel informatique la semaine dernière.
Peu de temps avant la perquisition, le président du Panama Juan Carlos Varela a demandé au gouvernement français de "reconsidérer" sa décision de l'inclure à nouveaux sur la liste des paradis fiscaux, faute de quoi, le pays d'Amérique centrale exercera des mesures de représailles "diplomatiques".
Le 8 avril, la France avait annoncé qu'elle replacerait en 2017 le petit pays latino-américain sur la liste des paradis fiscaux dont elle l'avait retiré en 2012 et demanderait à l'OCDE d'en faire autant.
De son côté, la Commission européenne a présenté un nouveau plan pour obliger les multinationales à la transparence fiscale, au moment où la pression pour davantage de transparence s'accentue.
La nouvelle directive de la Commission prévoit de rendre publiques - "pays par pays" au sein de l'UE - les données comptables et fiscales des multinationales, soit leur chiffre d'affaires, leurs bénéfices, ainsi que l'assiette fiscale et les impôts payés dans les différents Etats membres.
Plus de 214.000 entités offshore sont impliquées dans les opérations financières dans plus de 200 pays et territoires selon les révélations du consortium d'investigation ICIJ, qui couvrent une période de près de 40 ans allant de 1977 à 2015. Sont notamment impliqués dans ce vaste système d'évasion fiscale hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.
La police panaméenne spécialisée dans les délits de propriété intellectuelle et de sécurité informatique s'était par ailleurs rendue lundi dans les locaux de Mossack Fonseca, qui a porté plainte pour piratage et vols de documents.
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