En novembre, notre enquête nous permettait d'affirmer que Fabien Clain s'était installé au 17 de la Rue Jean Henri Fabre, dans le Quartier de Perseigne à Alençon dans l'Orne.
La consultation du registre du commerce révèle qu'il y avait installé le 5 février 2013 un commerce de détail de livres. Il avait quitté son domicile en 2014.
Le témoignage des voisins
Les voisins de Fabien Clain à Alençon nous indiquauient qu'ils avaient revu le djihadiste en janvier 2015, quelques jours après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher.
La confirmation du JDD
Ce dimanche 10 avril, le JDD révèle que Fabien Clain est passé par Toulouse pour acheter «du matériel d'enregistrement de très haute qualité, un appareil permettant de transformer les voix, une carte son, des enceintes studio et un micro de grande qualité.»
France TV Info affirme qu'à ce moment là, Fabien Clain n'avait pas encore quitté la France (contrairement à l'information du JDD qui indique des allers-retours Raqqua-Toulouse). Selon les informations de "Complément d’enquête", Fabien Clain aurait quitté le sol français le 9 mars 2015, en famille.
Cinq mois plus tôt, toujours d'après France TV Info, alors "qu’il est sous contrôle judiciaire à Alençon (Orne), un étrange balai de voitures intrigue son voisinage. "Des jeunes barbus en djellaba, dont beaucoup de convertis", défilent dans un des deux appartements que Fabien Clain loue au nom de sa femme".
D'après le JDD, il a séjourné en France entre le 21 janvier et le 7 février 2015.
Il donne son ancienne adresse à Alençon
D'après l'un des employés du magasin Music Action de Toulouse, Fabien Clain serait venu à trois reprises dans le magasin (F. Clain était pourtant interdit de séjour à Toulouse).
L'un des équipements achetés a été récupéré courant février par une femme se présentant comme sa sœur. Fabien Clain avait refusé l'envoi postal à l'adresse qu'il avait indiquée à Toulouse, dans le quartier de la Reynerie, disant qu'il devait partir « dans le Nord ou à Strasbourg ».
Sur les 3 557 euros de la facture, 557 ont été réglés en liquide le 7 février. Pour les 3 000 autres, Clain a contracté un crédit à la consommation Sofinco en dix fois sans frais. A l'organisme de crédit, il a donné son ancienne adresse à Alençon dans le quartier de Perseigne, où il vivait après sa détention en 2012 et qu'il a conservée au moins jusqu'en février 2015, quand l'office HLM a engagé une procédure d'expulsion.
INFO +
Romain Boutilly, du magazine de France 2 "Complément d'enquête", suit depuis quatre mois le parcours du jihadiste Fabien Clain, pour un documentaire exceptionnel qui sera diffusé en juin.
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