Après 28 victoires en 29 matches en 2016, quatre trophées en cinq tournois, une tournée américaine sur dur conclue par un nouveau doublé Indian Wells-Miami et une sixième victoire en Floride, le Serbe ne peut guère être plus en confiance.
- Djoko seul au monde -
Invaincu depuis août dernier en Masters 1000, la deuxième catégorie du circuit dont il détient le record de victoires avec 28 titres, Djokovic ne cesse de creuser l'écart avec la concurrence. Le Japonais Kei Nishikori, à Miami, et le Canadien Milos Raonic, à Indian Wells, n'ont pas tenu plus d'une heure et demie en finale.
Le Serbe, âgé de 28 ans, reste sur une série de 24 sets gagnés, qui lui a permis d'ajouter au passage un nouveau record à sa collection, celui des gains en tournois: 98,2 millions de dollars. Aucun champion n'avait amassé autant d'argent sur le circuit dans toute l'histoire du tennis.
Tout va bien donc pour le Serbe. D'autant plus que ses principaux concurrents sont tous, à divers degrés, plongés dans le doute. Sauf ennui physique, comme le problème à l??il qui a entraîné sa seule défaite de l'année, par abandon, contre l'Espagnol Feliciano Lopez en février à Dubai, on voit mal qui pourrait le faire trébucher.
Probablement pas Andy Murray. Le N.2 à l'ATP, avec deux fois moins de points que Djokovic, n'est son principal concurrent que sur le papier. L'Ecossais, devenu père après sa finale à l'Open d'Australie, n'a gagné que deux matches aux Etats-Unis. La terre n'est pas sa surface préférée et il n'a jamais battu le Serbe sur l'ocre.
Ce sera difficile aussi pour Rafael Nadal. Certes l'Espagnol espère que le Country Club, où il a été le maître huit ans d'affilée entre 2005 et 2012, sera le théâtre de son renouveau mais les signes sont ténus: une demi-finale à Indian Wells et rien d'autre.
- Le retour de Federer -
Quant à Roger Federer, il n'a plus joué depuis sa demi-finale perdue contre Djokovic à l'Open d'Australie. Jamais sérieusement blessé en dix-huit ans de carrière, il s'est tordu le genou... en donnant le bain à ses filles et a dû se résoudre à passer sur la table d'opération pour la première fois de sa vie. Le voir triompher à Monte Carlo pour la première fois, à 34 ans et à sa treizième tentative, serait une énorme surprise.
Par rapport à tous ces joueurs plus ou moins résignés, auxquels on peut ajouter le finaliste sortant, le Tchèque Tomas Berdych, et l'Espagnol David Ferrer, qui restent tous les deux sur dix défaites de rang contre Djokovic, le Suisse Stan Wawrinka a un gros avantage. Il peut s'appuyer sur un précédent qui galvanise: la dernière finale de Roland-Garros, gagnée à la surprise générale. Mais depuis, le Suisse, vainqueur en Principauté en 2014, a été trop irrégulier pour faire vraiment peur à "Nole".
Pas (encore) découragés non plus sont les plus jeunes: l'Autrichien Dominic Thiem, 22 ans, 14e à l'ATP mais 5e à la "Race" (sur les seuls résultats de 2016) grâce à ses victoires à Buenos Aires et à Acapulco, l'Australien Nick Kyrgios, 20 ans, a priori moins à l'aise que le précédent sur terre battue, ou le grand Allemand Alexandre Zverev, 18 ans. On surveillera leurs performances, comme celles du Belge David Goffin, un peu plus âgé (25 ans), qui était dans le dernier carré à Indian Wells et à Miami.
Du côté des Bleus, dans le quatuor Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Gilles Simon et Gaël Monfils, c'est ce dernier qui a le mieux joué aux Etats-Unis avec deux quarts de finale. Suffisant pour entretenir l'espoir de succéder à Cédric Pioline, dernier vainqueur français en 2000? En tout cas, le Parisien devra vite prendre ses marques sur terre: son troisième adversaire devrait s'appeler Novak Djokovic.
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