"We want more" (nous en voulons plus) clame le slogan en anglais du PSG avant son quart de finale aller au Parc des Princes, où pointe un certain enthousiasme à l'idée de se mesurer à un autre client de la Premier League, un mois après avoir bouté hors d'Europe Chelsea (2-1, 2-1), son meilleur ennemi européen.
Surtout, Paris, épargné par le tirage au sort qui aurait pu lui réserver le Barça, le Bayern Munich ou le Real Madrid, sait qu'il a une occasion non pas rêvée, ce serait dangereusement sous-estimer City, mais franche de passer un cap dans cette C1.
Comme dans un miroir, c'est peu ou prou la même pensée qui doit traverser l'esprit des Citizens à l'idée d'affronter Paris, même s'ils manquent d'expérience à ce niveau puisqu'ils vont jouer leur premier quart de finale.
Pourtant City est passé sous pavillon d'Abou Dhabi en 2008, trois ans avant que le Qatar ne rachète à son tour le club de la capitale. Et rapidement, chacun de ces fonds souverains a dépensé sans compter pour faire de leur club une place forte de la scène continentale, avec pour objectif commun et suprême la Ligue des champions.
- City a dépensé deux fois plus -
Le fonds d'investissement ADUG (Abu Dhabi United Group), propriété du cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan, a déjà dépassé le milliard d'euros (1,035) en achat de joueurs, tandis que QSI (Qatar Sports Investments), propriété de l'émir Tamim Ben Hamad al Thani, a dépensé moitié moins (558,5 millions d'euros).
Cette folie des grandeurs, jamais compensée par de grosses ventes, a mis au printemps 2014 chacune de ces deux puissances émergentes dans l'étau du fair-play financier, qui impose un équilibre budgétaire à l'issue de chaque exercice. Mais en à peine une saison, City et Paris ont joué les bons élèves, rééquilibrant leurs comptes pour mieux s'imposer sur le marché des transferts, en achetant respectivement Kevin de Bruyne (74 M EUR) et Angel Di Maria (63 M EUR).
Le tout, en générant de hauts revenus. Selon le dernier rapport du cabinet Deloitte, la politique d'expansion du PSG est un peu plus fructueuse puisqu'il est le 4e au classement des clubs européens avec ses 480,8 M EUR glanés, Manchester City étant 6e avec 463,5 M EUR récoltés en 2014-2015. Dans le détail, les gains commerciaux parisiens ont atteint 297 M EUR contre 228,5 M EUR à City.
- Paris encore sans Verratti -
Si les deux clubs sont très proches pour leur modèle économique, en revanche, sur le plan sportif, l'avantage va à Paris, qui en presque cinq saisons cumule quatre titres de champion de France, deux coupes de la Ligue, une coupe de France, trois Trophées des champions. Les Citizens, qui font face à une concurrence domestique autrement plus relevée que celle rencontrée par les Parisiens en France, ont eux décroché deux titres de champion d'Angleterre, une Cup, deux coupes de la Ligue anglaise et un Community Shield, en quasiment huit saisons.
Le PSG compte bien accentuer son avance en Ligue des champions, terre de tous les fantasmes. Déjà sacré en L1, il apparaît plus armé au niveau collectif, malgré les forfaits de Marco Verratti et Javier Pastore. Car City devrait, lui, faire sans Yaya Touré, Vincent Kompany et Raheem Sterling.
Malgré tout, l'équipe de Manuel Pellegrini possède une force de frappe intimidante avec le quatuor Navas-Silva-De Bruyne-Agüero. Et, à ce titre, Laurent Blanc a insisté sur l'importance, "pour une fois en élimination directe, (de) ne pas encaisser un but au Parc des Princes".
A Paris de bien défendre donc et à Zlatan Ibrahimovic -- sous la menace d'une suspension en cas d'avertissement reçu, à l'instar de David Luiz et Blaise Matuidi -- de confirmer son actuelle forme étincelante. Car une qualification en demi-finale dépend en grande partie des buts du Suédois et des passes décisives d'Angel Di Maria.
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