Cette étude de séquençage génétique, la plus étendue jamais effectuée, a porté sur plus de 26.000 personnes et montre que l'hypercholestérolémie familiale est bien plus rare qu'estimée.
Basé sur ces résultats, ces chercheurs estiment que sur les 14 millions d'Américains ayant un taux de mauvais cholestérol (LDL) dépassant 190 mg/dl (milligrammes par décilitre), 412.000 sont porteurs de cette mutation génétique.
Les précédentes recherches faisaient état de 25%.
Les personnes ayant hérité de cette mutation courent un risque nettement plus élevé de développer des maladies coronariennes plus tôt dans la vie, soulignent les auteurs qui ont présenté leur étude à la conférence annuelle de l'American College of Cardiology (ACC) réunie ce week-end à Chicago (Illinois, nord).
De ce fait, un dépistage génétique plus systématique permettrait une détection et un traitement précoce, explique le Dr Amit Khera, un cardiologue du Massachusetts General Hospital à Boston, un des principaux co-auteurs de l'étude.
?De nombreux cliniciens supputent que des patients avec un taux de cholestérol dépassant 190 mg/dl ont la mutation de l'hypercholestérolémie familiale", relève le Dr Khera.
Mais, selon lui "il y a de nombreuses autres causes comme une mauvaise alimentation, le manque d'exercice physique ainsi que l'influence d'autres variantes génétiques communes qui chacune ont un faible effet sur le cholestérol mais en s'additionnant, quand elles sont présentes simultanément, peuvent avoir un grand impact".
Ces chercheurs ont déterminé que le risque de maladie des artères coronaires précoce, résultant de l'accumulation de plaques, était six fois plus grand chez les personnes avec un taux de cholestérol dépassant 190 que chez celle avec un LDC inférieur à 130 qui est la normale.
Mais chez les sujets porteurs de la mutation génétique ce risque est 22 fois supérieur.
La médecine estime que les maladies coronariennes sont précoces quand elle apparaissent avant 55 ans chez les hommes et 65 ans pour les femmes.
Ces chercheurs expliquent également que même si les personnes avec la mutation ont un taux de cholestérol modérément élevé, ils ont malgré tout un risque substantiellement plus grand de développer une pathologie coronarienne. Une des raisons, expliquent-ils, c'est que ces sujets ont des niveaux plus élevés de cholestérol depuis leur naissance.
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