Elvis Presley ou encore Marylin Monroe au départ: les déguisements utilisés par certains des 43.317 partants de l'épreuve ont symbolisé le vent de fraîcheur qui a soufflé sur Paris à l'occasion de la course.
Alors que la Préfecture de Police de Paris et les organisateurs (Amaury sport Organisation, ASO) avaient revu la sécurité à la hausse, le dispositif n'a pas troublé outre mesure le bon déroulement et l'ambiance populaire de l'épreuve.
Sans doute le public a-t-il répondu un peu moins présent que les autres années le long du parcours et sur la zone d'arrivée.
Mais à mesure que le gros du peloton franchissait la ligne, proches et amis ont néanmoins pu s'approcher de leur +héros+.
Aux abords du site, les patrouilles de policiers, armés, se sont intensifiées sans qu'elles ne troublent le bon esprit du rendez-vous.
Autre indicateur de confiance, le nombre de participants, qui n'ont effectivement pas été gagnés par la psychose: 43.317 partants donc, nouveau record, sur 46.200 personnes ayant retiré leur dossard et 57.000 inscrits initialement.
La déperdition, qui peut paraître importante, se trouve en fait dans la moyenne des années précédentes, où plus de 10.000 personnes ne peuvent finalement prendre le départ pour des problèmes de blessures ou d'agenda.
Les conditions étaient idéales pour les coureurs comme pour le public avec un soleil généreux, même si le taux d'humidité (+de 90%) a pompé les énergies.
La course élite a de nouveau accouché d'une domination kényane, avec un triplé chez les messieurs au terme des 42,195 km de l'épreuve.
- joli doublé -
Au jeu d'une course lancée sur des bases plutôt lentes (1h02.47), c'est Cyprian Kotut qui s'est montré le plus habile.
Lui qui disputait, à 24 ans, le deuxième marathon de carrière, a livré une course intelligente pour s'imposer.
"Je ne savais pas trop si je devais accélérer ou non, car je ne connais pas encore trop le format de course. J'envisageais simplement de battre mon record personnel (2h08:55 l'an dernier à Milan)", a déclaré Kotut, souriant et communicatif, dans un excellent anglais.
De fait, Kotut a bien battu son meilleur temps en 2 h 07 min 11 sec. Mais il s'offre surtout le plus beau succès de sa carrière, ce qui le surprenait un peu plus.
"Il y avait quand même des gars très forts, je ne m'attendais pas à être autant devant", a-t-il reconnu.
Son accélération à trois kilomètres du but a eu raison de ses compatriotes Laban Korir (2e en 2h07:29.) et Stephen Chemlany (3e en 2h07:37.).
Et Kotut s'offre ainsi un joli doublé, puisqu'il avait remporté le semi-marathon de Paris au début du mois de mars.
"Pour le futur, j'envisage de courir en 2 h 04 minutes, dans quelques années. Et pour 2016, je verrais si je suis sélectionné avec le Kenya pour les JO", confie le vainqueur du jour, très lucide et probablement promis à un bel avenir même si dimanche il est resté assez loin du record de l'épreuve établi par l'Ethiopien Kenenisa Bekele (2h05:04 en 2014).
Le premier Français est Thimothée Bommier, 13e en 2 h 15 min 38 secondes. Benjamin Malaty, qui envisageait les minima pour les JO de Rio (2h11:00), n'a pu faire mieux que 14e en 2 h 16 min 16 secondes.
Alors que l'on attendait plutôt une victoire éthiopienne chez les dames, c'est là aussi une Kényane, Visiline Jepkesho, qui a raflé la mise.
En 2 heures 25 min 53 sec, Visiline Jepkesho a fait preuve d'autorité, elle qui avait pris la troisième place de l'épreuve l'an dernier.
Les Ethiopiennes Gulume Chala (2h26:14) et Dinknesh Tefera (2h28:12) ont décroché les accessits.
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