Les Troyens, derniers depuis la 12e journée, ont finalement vu le couperet tomber après la défaite contre Angers (1-0) samedi.
Plombée dès le mois de juin par une première audition ratée devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), qui avait provisoirement privé le club de montée, l'Estac ne s'est jamais relevée d'une pré-saison catastrophique en termes d'image et de confiance.
Sportivement, le chemin de croix a pris forme très tôt dans la saison, avant même le début du championnat.
Un unique renfort pour débuter la préparation (Karaboué), les blessures longue durée des défenseurs centraux Koné et Rincon, un recrutement médiocre effectué à la hâte dans ce secteur de jeu sinistré, l'absence d'un vrai buteur: le promu était miné d'entrée et l'échec semblait déjà inéluctable.
Troyes a même fait dans le jamais vu en première division en bouclant la phase aller sans la moindre victoire.
Il aura fallu attendre la 22e journée et un premier succès à Lille (3-1), pour lancer, beaucoup trop tard, la saison des Troyens.
L'entraîneur Jean-Marc Furlan, l'artisan de la montée, pourtant un proche du bouillant président Daniel Masoni, a payé les pots cassés avec une partie de son staff début décembre.
- Résignation -
La résignation a été actée quand l'Estac a laissé partir au mercato d'hiver quelques-uns de ses cadres (Martins Pereira à Guingamp, Petric à Angers, Ayasse au Havre) et ses jeunes pépites (Bernardoni à Bordeaux, Cabot à Lorient).
Un dégraissage assumé pour, déjà, préparer l'avenir à l'étage en dessous. Dans une gestion sportive à l'emporte-pièce, le directeur du centre de formation, Claude Robin, arrivé sur le banc professionnel fin 2015, a été démis de ses fonctions deux mois plus tard, pourtant sans avoir démérité, et a été remplacé depuis par le trio d'adjoints Bradja-Padovani-Tingry.
Ces derniers se chargent, tant bien que mal, de gérer les affaires courantes jusqu'à la fin de l'exercice. Mais le moral n'y est visiblement plus et l'humiliation au stade de l'Aube (où elle n'a toujours pas gagné), le 13 mars pour le sacre du Paris SG (9-0) a rendu la fin de saison plus pénible encore.
"Notre saison est ratée, souffle le capitaine Benjamin Nivet, usé moralement par une saison galère, peut-être la dernière de sa carrière. Mais on va essayer de rester professionnels et de finir du mieux possible."
Cela passera par un ultime challenge interne au groupe: éviter de battre un nouveau triste record, celui du plus petit nombre de points marqués en une saison (17 par Lens lors de la saison 1988-1989). Troyes en a 14.
Le président Masoni, lui, a posé la première pierre d'un grand chantier de reconstruction, en annonçant la fidélisation d'un quatuor de partenaires majeurs. Pas sûr, toutefois, que ce message rassure au-delà de la sphère locale.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.