"Contre Nice, tu devrais te dire +c'est quatre jours avant un match important+, que tu veux faire une répétition générale en alignant la meilleure équipe. Mais ce n'est pas le cas. C'est dommage pour tout le monde et pour le spectacle." Devant la presse vendredi, Laurent Blanc a prévenu: le PSG ne sera pas en mode invincible armada face à l'OGC Nice.
Pour affronter les aiglons, l'entraineur parisien a décidé de ne pas convoquer le revenant Serge Aurier, de retour dans le groupe professionnel après un mois de suspension. Il doit également se passer de Marco Verratti, qui soigne toujours une inflammation du pubis et Javier Pastore, qui a "un gros problème aux deux mollets", d'après son entraineur. Angel Di Maria est lui aussi laissé au repos pour un choc reçu sur le tibia avec sa sélection.
L'ogre de la capitale, battu il y a 15 jours par des Monégasques opportunistes (2-0), est déjà champion de France. Et, avant un calendrier à nouveau démentiel en avril, doit surtout se préserver pour une échéance beaucoup plus importante quatre jours plus tard, un quart de finale aller de Ligue des Champions contre Manchester City.
- 'C'est rageant' -
"Les matches de Ligue des champions devraient être protégés. Quand c'est l'objectif majeur d'un club et qu'on ne peut pas le préparer de la meilleure manière possible, c'est rageant", s'est agacé Laurent Blanc, qui s'est encore ému: "Les années passent et rien ne change. C'est fou."
Depuis trois saisons, le PSG échoue systématiquement à ce stade de la compétition européenne, grand objectif du propriétaire qatari. Conséquence: cette saison, Laurent Blanc est passé maître dans l'art du turnover, ménageant les organismes et les ego de ses cadres, et laissant du temps de jeu aux doublures pour s'exprimer. Avec comme objectif "les échéances du mois d'avril, et on l'espère du mois de mai", comme le répète Laurent Blanc, les demi-finales et finales de Coupes nationales et surtout la Ligue des champions.
De quoi démonétiser le match contre Nice, mal placé avant ce quart de finale, et juste après une trêve internationale qui n'a laissé que quelques joueurs de champ au Camp des Loges (Lucas Moura, Gregory Van der Wiel, Benjamin Stambouli, le capitaine Thiago Silva...)?
"Je dis toujours que les meilleures préparations pour les matches importants, c'est de gagner", répond Blanc. "Quel que soit ton match, quel que soit l'équipe en face, la meilleure façon de jouer, c'est de gagner."
- 'Plaisir à jouer' -
Le PSG n'a toutefois pas réussi à le faire à la veille de ses deux premières grosses échéances européennes de la saison, les huitièmes de finale aller et retour contre Chelsea. Dans les deux cas, face à de très modestes oppositions, Lille puis Montpellier, le club parisien avait fait match nul sans marquer.
Cette fois, le Cévenol a insisté sur la qualité de son prochain adversaire, 3e de Ligue 1. "Je ne suis pas surpris par le parcours de Nice, je suis heureux", a-t-il plaidé. "On dit que Paris écrase tout, qu'on ne peut pas lutter, qu'il faut chercher quelque chose parce que sinon le suspense est mort. Mais il y a des gens qui ont travaillé, qui ont une philosophie de jeu dans laquelle des joueurs prennent du plaisir à jouer et qui ont des résultats. Bravo à Claude, qui a mis en oeuvre sa philosophie à Nice avec ses jeunes et ses moins jeunes, c'est remarquable."
Si le meneur de jeu du PSG Angel Di Maria sera préservé en vue de City, et si le milieu de poche Marco Verratti n'est toujours pas opérationnel, la pelouse du Parc accueillera un autre ambassadeur du dribble samedi, en la personne du Niçois Hatem Ben Arfa. Le milieu n'a plus qu'une très hypothétique chance d'être appelé en équipe de France pour l'Euro-2016, et serait bien inspiré de livrer une prestation de top niveau au Parc pour tenter de convaincre Didier Deschamps. Quitte à bousculer un peu l'échéancier du Paris SG.
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