Alors que la Russie et l'Occident ont tous deux appelé au calme après ces combats qui ont fait plus de 30 morts dont deux civils, la stabilisation qui avait semblé s'installer samedi soir n'a pas duré.
"Les forces arméniennes ont violé le cessez-le-feu 130 fois durant la nuit, tirant au mortier, au lance-grenade et avec des mitrailleuses de gros calibre", a déclaré le ministère azerbaïdjanais de la Défense.
"Les tirs provenaient à la fois du territoire arménien et du Nagorny Karabakh occupé par les Arméniens", a-t-il précisé. "L'armée azerbaïdjanaise a répliqué".
Le ministère arménien de la Défense a quant à lui indiqué que "les combats continuent dimanche matin dans le sud" du Karabakh. "Les Azerbaïdjanais tentent d'attaquer mais sont repoussés. La situation est tendue, mais sans panique", a-t-il assuré.
"L'Azerbaïdjan a repris ses bombardements d'artillerie et de chars sur nos positions", a déclaré quant à lui le "ministère de la Défense" du Nagorny Karabakh.
Les combats qui avaient débuté dans la nuit de vendredi à samedi et se sont poursuivis samedi ont tué 18 soldats arméniens et 12 azerbaïdjanais. Chaque côté a également fait état de la mort d'un civil.
L'Azerbaïdjan a reconnu qu'un de ses hélicoptères avait été abattu, et a affirmé que ses troupes avaient pris le contrôle de plusieurs hauteurs stratégiques et d'un village - ce que Erevan a démenti.
La Russie et l'Occident ont appelé à un retour au calme. M. Poutine a demandé samedi matin un "cessez-le-feu immédiat", tandis que le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé les deux parties à revenir à la table des négociations, réitérant qu'il n'y avait "pas de solution militaire à ce conflit".
Les séparatistes arméniens, soutenus par Erevan, ont pris le contrôle de cette région au début des années 1990 à l'issue d'une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azeris. Elle est désormais peuplée majoritairement d'Arméniens
Malgré la signature en 1994 d'un cessez-le-feu, aucun traité de paix n'a été signé.
L'Azerbaïdjan menace périodiquement de reprendre par la force la région séparatiste - toujours internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan - si les négociations n'aboutissent pas.
L'Arménie, soutenue par Moscou, estime pour sa part qu'elle pourrait faire face à toute offensive.
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