Après 48 heures de garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), ce gardien de la paix de 26 ans s'est vu notifier par le parquet sa convocation en mai devant le tribunal correctionnel. Il y comparaîtra pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique.
Filmée le 24 mars près du lycée Henri-Bergson, dans le XIXe arrondissement, la vidéo montre un jeune de 15 ans à terre, relevé par un policier lui intimant "lève toi!". Alors qu'il est en train de se redresser, maintenu par deux policiers, le gardien de la paix lui assène un coup de poing violent.
Le policier a été confronté au lycéen durant sa garde à vue vendredi. Il a aussi été soumis à un contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer dans l'attente de son jugement, a précisé la source judiciaire.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'était dit "choqué" et avait demandé l'ouverture d'une enquête administrative, toujours à l'IGPN. La préfecture de police de Paris avait précisé que des lycéens avaient jeté des projectiles sur des véhicules de police et provoqué des violences.
Le lendemain des faits, des jeunes s'en étaient pris à deux commissariats parisiens, dans les Xe et XIXe arrondissements, lançant notamment des projectiles sur les façades et tentant de briser les vitres blindées des locaux de police.
Le parquet de Paris a ouvert une seconde enquête après la diffusion de deux autres vidéos où l'on voit notamment un policier en civil, visage dissimulé par un foulard et une capuche, donner des coups de matraque à des élèves, toujours devant le lycée Bergson le 24 mars.
Deux nouvelles plaintes ont aussi été déposées vendredi par des élèves de ce lycée. L'un d'eux, interpellé le 24 mars, fait état de violences policières lors de sa garde à vue. Il a été mis en examen pour sa participation aux incidents. Le parquet a ouvert une autre enquête sur ces nouveaux faits allégués de violences policières, a précisé la source judiciaire.
La FCPE (parents d'élèves) du lycée Bergson avait critiqué "une intervention excessivement brutale et disproportionnée de la police" et demandé "l'abandon de toute poursuite" à l'égard de l'adolescent.
Des milliers de lycéens et d'étudiants ont manifesté contre la loi travail aux côtés des syndicats. Deux nouvelles journées de mobilisation sont annoncées les 5 et 9 avril.
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