Scandant "Lycéens, étudiants, chômeurs et salariés, c'est tous ensemble qu'il faut lutter" ou "tous ensemble tous ensemble grève générale", les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, sont partis de la place de la Nation pour rejoindre la place d'Italie, où doit commencer la manifestation contre la loi Travail en début d'après-midi.
Dès le début de la manifestation, qui rassemblait environ 1.000 lycéens en début de manifestation selon la préfecture de police, quelques militants ont grimpé sur des voitures immobilisées sur la chaussée. Le cortège s'est arrêté à plusieurs reprises et des groupes de quelques dizaines de personnes au visage masqué ont lancé des pierres, des pétards, ou des bâtons sur les forces de l'ordre, recouvrant certains de peinture jaune.
Les forces de l'ordre sont intervenues à plusieurs reprises, se ruant sur les manifestants et faisant fuir les assaillants les plus remontés, qui revenaient à la charge un peu plus tard.
Des échauffourées ont eu lieu en particulier devant la gare de Lyon et au niveau du Pont d'Austerlitz. Des abribus ont été cassés, des vitrines endommagées et du mobilier urbain arraché sur le passage des manifestants, tandis que des commerçants baissaient leurs rideaux pour éviter les dégradations.
"Il s'agit d'individus gantés et cagoulés qui viennent se mêler aux manifestants", a-t-on précisé à la préfecture de police. A la mi-journée, une dizaine de personnes avaient été interpellé en marge du cortège à Paris et en proche banlieue pour des jets de projectiles, selon elle.
"Le gouvernement nous emmerde (et c'est réciproque)", "Jeunes et insurgés, le monde est à nous", pouvait-on lire sur des banderoles.
"Comment peut on dire ce qu'on pense quand on est étudiant, quand on a 15 ou 16 ans? On le fait en manifestant sous la pluie, contre la loi, contre les CRS" a dit à un journaliste de l'AFP Jeanne, du lycée Maximilien-Vox.
"C'est pour notre futur, moi je vois le mien de manière très sombre, très négative", a poursuivi la jeune fille qui dit avoir déjà bloqué plusieurs lycées.
Dans la capitale, des proviseurs avaient pris la décision --rare-- de fermer leur établissement. Des incidents violents s'étaient produits lors des deux jeudis précédents, en marge des manifestations contre la loi Travail. Un policier parisien a par ailleurs été placé en garde à vue jeudi matin dans le cadre d'une enquête sur des violences contre un lycéen la semaine dernière.
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