Selon les données du ministère de l'Education, onze lycées parisiens étaient fermés sur décision de leur direction, deux étaient totalement bloqués par des lycéens, tandis que des barrages filtrants ont été installés sur 14 autres établissements.
Le syndicat général des lycéens (SGL) estimait, lui, à une cinquantaine le nombre de lycées franciliens bloqués totalement ou partiellement et à une vingtaine celui des lycées fermés sur décision administrative.
Le SGL, une des principales organisations lycéennes, "dénonce" ces fermetures administratives. Son vice-président, Pierre Monquet, y voit "une volonté de museler l'expression lycéenne" et regrette que des centaines de jeunes, qui ne veulent pas forcément manifester, se retrouvent dans la rue.
Le syndicat, comme les deux autres organisations lycéennes, l'UNL et la Fidl, ont rejoint l'appel à manifester contre la loi travail de plusieurs syndicats, dont la CGT.
A Paris, des proviseurs ont décidé de fermer leur établissement de manière préventive, "afin d'éviter que les élèves et les personnels ne soient exposés à des débordements et à de la violence", comme l'indique par exemple la cité scolaire Jean-de-la-Fontaine dans le 16e arrondissement sur son site.
"Dès l'instant que nos collègues pensent qu'il y a un risque de violence, il faut fermer. Ce n'est pas la peine d'être confronté à un scénario qu'on connait par coeur puisqu'il se produit à chaque fois", a déclaré à l'AFP Philippe Tournier, le secrétaire général du SNPDEN, syndicat des chefs d'établissement.
Les cours étaient annulés au lycée Bergson, dans le XIXe arrondissement, dont un élève avait été violemment frappé par un policier lors d'une précédente manifestation. Mais le collège de la cité scolaire était lui ouvert et les cours assurés lorsque le professeur n'était pas en grève.
Devant le prestigieux lycée Louis-le-Grand, une trentaine de lycéens, capuches sur la tête et parapluie à la main, pluie oblige, hurlaient leur "solidarité avec les salariés". Certains étaient debout sur des poubelles, amoncelées devant l'entrée pour empêcher les entrées, selon un journaliste de l'AFP, et les cours étaient annulés jusqu'à 10h, selon une élève.
Le lycée Malherbe de Caen, l'un des plus gros établissements de Normandie, était bloqué par des barrières et des conteneurs à poubelles et une grosse centaine de jeunes était rassemblée devant ses portes, achevant, en musique, de fabriquer des banderoles.
Parmi les slogans: "On ne veut pas perdre notre vie à la gagner", "El Khomri ta période d'essai est finie", "Jeunes et pas jetables". Selon l'Union nationale des lycéens, quatre lycées sont bloqués dans l'agglomération de Caen.
A Nantes, où des incidents violents s'étaient produits la semaine dernière lors des manifestations, neuf lycées étaient bloqués. Le défilé des manifestants est prévu pour le milieu de matinée.
Côté universités, une assemblée générale de Rennes 2 a voté la grève pour ce jeudi et la présidente de l'université de Grenoble-Alpes a décidé de suspendre les cours jeudi, "exceptionnellement", "afin de ne pas pénaliser les étudiants" souhaitant participer à la mobilisation.
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