Sous curatelle et traitement médicamenteux, il avait menacé verbalement des voisins dans son village, entre autres méfaits qui lui ont été reprochés. Il avait alors été interdit de séjour dans cette commune.
Difficile de trouver sa place
Afin de respecter la décision du tribunal, et compte tenu de ses ressources financières, il avait été logé dans un hôtel près de la gare de Caen qui accueille de nombreuses personnes en situation de précarité.
Mais l’intégration à ce nouvel environnement ne fut pas facile. Il a d’ailleurs depuis été sanctionné pour une altercation avec des résidents qu’il aurait menacés avec un couteau. Selon lui, il ne faisait que se défendre, estimant que ses interlocuteurs l’ennuyaient avec son passé judiciaire, et l’intimidaient avec une corpulence nettement supérieure à la sienne.
Entretemps, le patron de l’hôtel lui a confié l’entretien courant de l’établissement. Une activité ayant pour but de faciliter son acclimatation. Cette tâche amena cet homme plutôt frêle, par ailleurs placé sous curatelle, à faire des remarques à ceux qui ne laissaient pas certains lieux dans un état convenable. Il avait pris sa mission très à cœur.
Le 15 avril dernier, une plainte arrive. Il aurait volontairement détérioré la voiture d’une résidente, en représailles à un comportement qu’il n’aurait pas apprécié. Compte tenu de ses “états de service”, il risque une nouvelle comparution immédiate, et un emprisonnement pour récidive.
Une dénonciation calomnieuse
Mais, après plusieurs auditions, il apparaît que l’histoire était un montage de la part de deux résidents qui voyaient là un moyen pour débarrasser l’hôtel de sa présence… Les deux prévenus ont alors dû répondre de dénonciation calomnieuse le jeudi 16 juin.
La propriétaire de la voiture a affirmé qu’elle a cru son co-prévenu sur parole. Elle a été relaxée de sa mise en cause. Le vrai coupable, vu son affirmation contredite par un témoignage qui a innocenté la victime, a lui été condamné. Cet homme, qui a précédemment obtenu des dommages et intérêts pour avoir été impressionné par le couteau, hérite de trois mois d’emprisonnement avec sursis et de 500 euros de dommages et intérêts pour garde à vue infondée.
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