Les faits remontent au 23 mai dernier.
Au centre du litige, « L'orangerie », prestigieux bâtiment bayeusain du 18e siècle, en plein cœur de la ville, qui a été successivement pensionnat pour jeunes filles, hôpital durant la guerre, tribunal de commerce et d'instance et dernièrement, bureaux administratifs de l’hôpital.
La municipalité décide de mettre ce patrimoine en vente et le maire trouve rapidement acquéreur, sans appel d'offre. Les propriétaires de l’hôtel 4 étoiles « Villa Lara », proche du tribunal, en font l'acquisition pour 510 000 euros, ainsi que du jardin pour 100 000 euros. Le projet est la transformation du bâtiment en un hôtel de standing et en un restaurant gastronomique, ainsi qu'en 11 places de parking, enrichissant considérablement le potentiel commercial des propriétaires qui avancent la forte fréquentation touristique de la ville.
Le président de l'Abac pointe l'inexactitude de la surface vendue (725m2 cédés pour une surface réelle de 808m2). Ulcéré par la méthode et persuadé que les acheteurs sont amis avec le maire, il publie un texte sur le site internet de son association, affirmant qu'il s'agit d'un courrier de l'édile : "Je suis un très grand ami des acquéreurs et je leur ai fait bénéficier de l'achat de l'ancien palais de justice de Bayeux, bâtiment et terrain."
Ce que nie fermement l’intéressé qui porte plainte pour diffamation.
"Nous sommes là pour améliorer la ville et lutter contre de mauvaises pratiques", explique le prévenu, "ces conditions d'avantages sont indues !"
Le directeur des services de la mairie de Bayeux, présent à la barre, atteste que c'est lui qui a développé ce projet, la capacité hotellière de la ville étant insuffisante et aucun autre candidat n'étant sérieux. De plus le bâtiment demandait beaucoup de travaux. "Comment peut-on croire que le maire était étranger à ce projet ?", s’emporte Maitre Marrand Gombard, l'avocat de la défense, "c'est tout de même un expert immobilier ! La vitesse de cette vente est hallucinante ! On brade le patrimoine public !"
Maitre Agnes, quant à lui avocat de la partie civile, déclare : "C'est un homme intègre, il n'y a aucune preuve d'amitié particulière entre eux. Nous demandons 10 000 euros de dommages et intérêts."
L'affaire a été mise en délibéré au 7 juin.
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"Aucun autre candidat n'étant sérieux", ça mériterait d'être questionné. Bayeux est une ville morte de toutes façons qui fait de jolies cartes postales pour touristes.
On ne peut certainement pas parler de ville morte pour Bayeux c'est insensé. Elle est riche de multiples façons mais certainement pas de la clairvoyance d'esprit de DFALON.