La rencontre entre les Diables Rouges et les coéquipiers de Cristiano Ronaldo devait initialement se dérouler dans la capitale belge mais les tragiques événements du 22 mars, qui ont fait au moins 35 morts et 340 blessés dans le métro et l'aéroport de Bruxelles, ont provoqué sa délocalisation à plus de 1600 km des lieux du drame.
Le match sera précédé d'une minute de silence mais dès vendredi, la mairie de Leiria avait illuminé aux couleurs de la Belgique le château qui surplombe le stade et a promis de rendre "un nouvel hommage" mardi, sans donner plus de précisions.
"On doit continuer à regarder de l'avant, la vie doit continuer, mais pas dans la peur. On ne va pas arrêter", a déclaré le sélectionneur belge Marc Wilmots, qui a également révélé avoir sondé son groupe sur la pertinence du maintien de la partie.
"Si un seul d'entre eux s'y était opposé, nous aurions renoncé. Mais ils ont tous émis la volonté de jouer", a-t-il dit, ajoutant ressentir "un très fort sentiment patriotique".
- "Le football n'a pas peur" -
"Le football n'a pas peur, a de son côté assuré le sélectionneur portugais Fernando Santos. C'est très important que ce match ait lieu, et l'organiser au Portugal est une grande solution".
En France, la question de la sécurité est devenue centrale dans la perspective de l'Euro-2016 organisé dans le pays (10 juin-10 juillet), après les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis en marge du match France-Allemagne (130 morts). Hasard du calendrier, quelques heures avant que les Bleus ne refoulent la pelouse du Stade de France, le président François Hollande était mardi en visite à l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) pour évoquer l'organisation de l'épreuve.
"La sécurité sera maximale, c'est un devoir pour l'Etat à l'égard de tous ceux qui auront choisi de venir en France en juin prochain et nous ne transigerons jamais sur le respect des règles", a martelé le chef d'Etat.
"Il n'a jamais été question de reporter ou de supprimer" l'Euro, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'au contraire cette compétition ainsi que le match Portugal-Belgique devaient être justement une forme de "réponse à la haine, à la division, à la peur et à l'horreur".
C'est aussi le sens du discours tenu par les Bleus et leur encadrement avant de retrouver le Stade de France.
- "Personne n'oubliera" -
"Je ne vais pas oublier, comme personne n'oubliera (les attentats, ndlr). Maintenant il faut espérer que ce qui est arrivé ne se reproduira plus jamais. On n'oublie pas mais on va de l'avant", a expliqué le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps.
"Evidemment tout le monde a été touché par les évènements du 13 novembre (les attentats), ce fut désolant et horrible. Mais je pense que ça s'est produit une fois et je ne crois pas que cela se répète. Je suis certain que les autorités françaises vont tout faire en terme de sécurité et que le match se déroulera dans de bonnes conditions", a indiqué pour sa part Leonid Sloutski, le technicien russe.
Le dispositif de sécurité mis en place au Stade de France sera le même que celui testé lors du Tournoi des six nations de rugby, la première compétition sportive organisée au Stade de France depuis le 13 novembre.
Selon la Préfecture de Seine-Saint-Denis, un pré-filtrage, avec inspection visuelle des sacs et ouverture des manteaux, sera réalisé par des agents de sécurité privés appuyés par des policiers, avant le premier périmètre habituel, avec palpation et contrôle des billets et des sacs.
Près de 400 membres des forces de l'ordre seront mobilisés au total, plus que pour un match de rugby, avec un contrôle renforcé des parkings et des abords du stade. Les parcours entre les gares et le stade de France ainsi que les rames, sur les liaisons RER B et RER D, seront également particulièrement surveillés.
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