En intérim, et colocataires d’un logement, ils ont du mal à joindre les deux bouts, en fonction de missions parfois aléatoires. Mais visiblement motivés, ils continuent de chercher du travail.
Véhicules volés
Le 25 mai, c’est décidé, il leur faut une voiture pour certaines missions et un peu d’argent pour tenir jusqu’au mois de septembre. Ils ont tous deux passé avec succès des tests chez Manpower, le “Créateur de solutions pour l’emploi”. Un chantier de plus d’un an leur est offert après formation. Ravis, ils se rendent en zone industrielle de Verson dans une entreprise, et volent deux véhicules ainsi qu’un ordinateur portable. Le « boxer » est destiné à la revente, mais d’un commun accord, ils décident de garder la 205 pour aller travailler. Malheureusement pour eux, un employé de l’entreprise, venu embaucher après minuit signale quasi-immédiatement le vol. Les véhicules sont équipés d’un système de géolocalisation et sont repérés ipso-facto. Julien Paprota, qui conduit la 205 où ils se sont rejoints pour une “virée”, fuit devant les gyrophares et tente d’échapper ainsi aux autorités. Son casier judiciaire, riche d’une dizaine de mentions, lui fait craindre une nouvelle interpellation.
Course-poursuite dans Caen
C’est ce qui s’est inévitablement produit après une course-poursuite dans Caen. La traque de la voiture se conclura même par un accident. Dernier élément plus qu’embarrassant pour leur défense : aucun des deux protagonistes ne possède le permis de conduire.
En renvoi de comparution immédiate le vendredi 17 juin, Julien Paprota et Fréderic Fleury risquent la peine-plancher de trois ans d’emprisonnement pour récidive. Ils étaient déjà ensemble lors de leur précédent délit qui remonte à l’année 2008. Délinquants, mais aussi “bons travailleurs”, ils présentent des garanties de réinsertion, et cette peine ne leur sera pas appliquée. Deux ans de prison ferme immédiats sont néanmoins dévolus à Julien Paprota, qui avec un bac pro, était arrivé premier aux tests. Son co-prévenu, Fréderic Fleury, moins connu des services de police, écope de 18 mois dont six mois avec sursis. Il est reparti libre et pourra entamer sa formation mais aussi indemniser la victime.
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