Ricardo Salvador aurait pu écrire un roman policier très noir, une sorte de "Nuit du chasseur" relatant la poursuite impitoyable de deux petites vieilles parties vivre la dolce vita avec un magot ne leur appartenant pas. Mais il a choisi l'humour pour raconter la traque des deux mémés flingueuses qui manient le révolver et le sac à main lesté d'un moellon comme Bruce Lee son nunchaku.
Les policiers qui traquent les malfrats - eux-mêmes à la poursuite des voleuses - ont un QI d'huitre ; ça tombe bien, l'action se situe à Etretat, charmante station balnéaire où, plus que les coquillages, les cadavres se ramassent à la pelle.
Dans cette histoire cocasse aux personnages irrésistibles, on côtoie Proust et sa madeleine - remplacée par une crêpe - Corneille et son Horace, Gaston Leroux et sa chambre jaune, Sherlock Holmes et son violon, une multitude de héros de cinéma de James Cagney à Clint Eastwood, et un ersatz de Peter Sellers, le lieutenant Clozout.
Ricardo Salvador a écrit un roman enlevé, truffé de bons mots, où deux femmes, dont l'une est femme de ménage, font disparaître les malfrats comme la poussière d'un coup de plumeau. L'auteur manie la parabole et les descriptions tel un Frédéric Dard version tisane des familles et gâteaux secs.
"Arsenal et vieux dentiers" est un livre pour les vacances. A Etretat, par exemple.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Un vent d'Ouest fort sympathique ma foi, merci pour cet article.