"Il faut féliciter Carlos Tavares du redressement exceptionnel qu'il a fait de PSA", a déclaré Pierre Gattaz sur France Info.
En 2015, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën a gagné 5,24 millions d'euros, soit près du double de l'année précédente, selon des documents publiés vendredi.
L'Etat, actionnaire à hauteur de 13,68% de PSA, s'est opposé en vain à cette hausse de rémunération, a confirmé mardi matin le ministre des Finances Michel Sapin, alors que son intervention menée conjointement avec le groupe chinois Dongfeng il y a deux ans a permis au constructeur automobile français d'éviter la faillite.
"Cette société (emploie) quand même 150.000 personnes, (réalise) 55 milliards de chiffres d'affaires, était en grande difficulté il y a quelques années, (... ) a été obligée de s'adosser à un actionnaire chinois, faisait cinq milliards de pertes", rappelle d'ailleurs le président du Medef.
Mais Carlos Tavares "a redressé en 18 mois un fleuron de l'industrie française", une "société qui était en perdition, qui allait sur les rochers", selon M. Gattaz, comparant la situation de PSA début 2014 à celle d'un "cargo" à la dérive.
"Quand il y a de la réussite, ça ne me choque pas qu'on récompense la réussite", a souligné le patron des patrons.
"Je crois que l'ensemble des salariés (de PSA) a été récompensé par des primes, de l'intéressement", a-t-il ajouté.
Se disant "choqué", M. Gattaz a souhaité que la réussite, le travail, et l'effort soient réhabilités en France pour en finir avec le "nivellement par le bas".
"Ce sont des héros", a-t-il jugé au sujet des dirigeants d'entreprises, estimant que "les entrepreneurs sont des gens qui prennent des risques".
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