Jorge Bergoglio s'est avancé dans l'immense nef plongée dans l'obscurité, portant à la main une bougie et suivi d'un long cortège de cardinaux et évêques. Après qu'eut retenti par trois fois la formule en latin "Lumen Christi", la basilique s'est illuminée.
Cet instant symbolisait la résurrection de Jésus la nuit de Pâques après sa passion, sa crucifixion et sa mise au tombeau.
Lors de cette cérémonie très solennelle, ponctuée de longues litanies psalmodiées en latin, le pape a invité les millions de catholiques qui pouvaient suivre la messe en mondiovision, à "porter l?annonce de Pâques" en "suscitant et ressuscitant l?espérance dans les coeurs appesantis par la tristesse".
Autrement, a-t-il observé, "nous (l'Eglise) serions une structure internationale avec un grand nombre d?adeptes et de bonnes règles, mais incapables de donner l?espérance dont le monde est assoiffé".
François a appelé les catholiques à "préférer la voie de la rencontre et de la confiance". "Nous ne pouvons pas trouver la vie en restant tristes, sans espérance, et en demeurant prisonniers de nous-mêmes".
"Ouvrons au Seigneur nos tombeaux scellés (...) Portons-lui les pierres des rancunes et les amas du passé, les lourds rochers des faiblesses et des chutes. Il souhaite nous prendre par la main, pour nous tirer de l?angoisse. Mais la première pierre à faire rouler au loin cette nuit, c?est le manque d?espérance qui nous enferme en nous-mêmes. Que le Seigneur nous libère de ce terrible piège d?être des chrétiens sans espérance, qui vivent comme si (...) nos problèmes étaient le centre de la vie".
"L?espérance n?est pas un simple optimisme, ni une attitude psychologique ou une bonne invitation à nous donner du courage. Le Consolateur ne rend pas tout beau, il ne supprime pas le mal d?un coup de baguette magique, mais il infuse la vraie force de la vie, qui n?est pas une absence de problèmes mais la certitude d?être toujours aimés et pardonnés".
Le pape a baptisé douze catéchumènes adultes d'Italie, d'Albanie, du Cameroun, de Corée du Sud, d'Inde et de Chine.
François, qui avait voulu que le Samedi saint soit "le jour du silence de Dieu", n'est pas apparu de la journée en dépit de la grande affluence autour du Vatican.
"Jésus déposé dans le tombeau partage avec toute l'humanité le drame de la mort. Son silence exprime l'amour et la solidarité avec les abandonnés de toujours", avait-il expliqué.
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