"Nous pensons que nous avons une voie vers la victoire", a assuré le septuagénaire interrogé par la chaîne CNN après trois francs succès dans l'Etat de Washington, en Alaska et à Hawaï, des Etats peu peuplés qui votaient samedi.
"Nous avons remporté six des sept (primaires démocrates) sur les 11 derniers jours", a-t-il rappelé la chaîne ABC, affirmant: "Nous sommes clairement sur une lancée".
Bernie Sanders a toutefois concédé ses lacunes face à ses intervieweurs rappelant qu'il lui faudrait d'écrasantes victoires dans les consultations à venir -- ce que les sondages ne prédisent pas -- pour décrocher le ticket démocrate fin juillet.
Dans l'Etat de Washington, gros morceau de la journée de samedi avec 101 délégués en jeu, le sénateur du Vermont a bien remporté une victoire de ce type récoltant près de 73% des voix contre 27% pour Mme Clinton, selon CNN.
Sur l'archipel d'Hawaï, plus des deux tiers des participants des caucus (réunions électorales) l'ont également adoubé et sa victoire a été encore plus éclatante en Alaska, à l'extrême nord du pays, où 16 sièges de délégués étaient en jeu: il a remporté 81,6% des voix contre 18,4% pour sa concurrente.
- Grands Etats favorables à Clinton -
Mais pour rattraper et surpasser Hillary Clinton, Bernie Sanders devrait remporter les primaires restantes avec de très fortes majorités car plus de la moitié des délégués ont déjà été distribués et l'ancienne secrétaire d'Etat mène avec une large avance.
En plus des votes aux primaires, Mme Clinton a reçu l'appui déclaré de près de 500 "super délégués", ces responsables et élus démocrates qui voteront à la convention d'investiture dans quatre mois.
Elle cumule ainsi 1.733 délégués contre 1039 pour Bernie Sanders, selon l'estimation de CNN. Au total 2.383 délégués sont requis pour l'investiture et plusieurs grands Etats à venir sont favorables à Mme Clinton (New York, Pennsylvanie, Maryland en avril).
Bernie Sanders a toutefois profité des récentes victoires pour appuyer les messages forts de sa campagne qui prône une "révolution politique".
"Merci, l'Alaska! Ensemble, nous adressons un message: ce gouvernement nous appartient à tous", a-t-il lancé sur Twitter samedi soir.
Lors d'un meeting à Madison, où aura lieu la prochaine étape, la primaire du Wisconsin, il s'est félicité d'avoir "diminué clairement l'avance de la secrétaire d'Etat Clinton".
"Il est difficile de nier que notre campagne bénéficie d'une bonne dynamique", a insisté le candidat de 74 ans sous les cris de "Bernie! Bernie!" de partisans enthousiastes.
- Foules nombreuses -
Bernie Sanders avait organisé de grands meetings dans trois régions de l'Etat de Washington cette semaine, notamment à Seattle où il a rassemblé vendredi dans un stade de baseball une foule de 17.000 partisans, qui lui ont fait un accueil de rock-star.
"Dites haut et fort que les milliardaires ne peuvent pas tout avoir", a-t-il lancé en ouverture de son discours.
Hillary Clinton, 68 ans, n'a pas réagi dans l'immédiat à ses défaites dans le nord-ouest des Etats-Unis, où la participation a été très forte.
"Les gens arrivent en traîneau à chien, en surf, en (sandales) Birkenstock par milliers vers les sites où se tiennent des caucus aujourd'hui (samedi) en Alaska, à Hawaï et à Washington pour voter en faveur de Bernie!", a tweeté le cinéaste de gauche Michael Moore, qui soutient Sanders.
Seattle, la métropole du Nord-Ouest, et l'une des plus à gauche du pays, se classe première sur 50 villes américaines dans les donations à Sanders par habitant, d'après un sondage publié la semaine dernière.
Les semaines à venir seront relativement calmes. Des primaires auront lieu le 5 avril (Wisconsin) et le 9 avril (Wyoming), avant les grands rendez-vous de New York (19 avril) et d'un nouveau "super mardi" le 26 avril dans cinq Etats.
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