Ces attentats ont été suivis par une tentative d'attaque contre une base de la coalition arabo-sunnite sous commandement saoudien, qui appuie militairement les forces progouvernementales contre une rébellion chiite accusée d'être soutenue par l'Iran.
Ces opérations meurtrières à Aden interviennent à la veille du premier anniversaire de l'entrée en guerre de cette coalition au Yémen.
Depuis un an, les groupes jihadistes l'EI ou Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) ont profité du conflit armé au Yémen pour renforcer leur présence dans le sud de ce pays pauvre de la péninsule arabique et particulièrement à Aden, où ils ont multiplié les attaques contre l'armée, la police et des responsables locaux.
Dans un communiqué mis en ligne, l'agence Amaq, liée à l'EI, a indiqué vendredi que "des combattants de l'EI avaient lancé trois opérations martyres et une attaque contre une base de la coalition à Aden", disant avoir tué au moins 27 personnes.
Peu avant, un responsable de sécurité avait indiqué qu'au moins 22 personnes, dont dix civils, avaient été tuées dans trois attentats suicide à la voiture piégée contre trois barrages tenus par les forces loyalistes dans la grande ville portuaire du sud du Yémen.
Selon ce responsable, deux bombes ont explosé simultanément à deux points de contrôle différents dans le quartier d'Al-Chaab, dans la banlieue ouest d'Aden.
Ces deux explosions ont été suivies par l'attaque par des hommes armés non identifiés d'une base de la coalition arabe menée par Ryad, a ajouté le responsable.
Selon lui, des hélicoptères de la coalition ont frappé des positions de ces hommes armés dans le secteur alors qu'ils tentaient de progresser vers la base.
Une troisième bombe, placée dans une ambulance, a explosé à un point de contrôle près de Mansoura, dans le centre d'Aden, d'après le même responsable.
Les forces loyalistes ont chassé les rebelles chiites d'Aden l'été dernier, avec l'appui de la coalition arabo-sunnite menée par Ryad.
La deuxième ville du pays a depuis été déclarée "capitale provisoire" du pays par les autorités reconnues par la communauté internationale mais le niveau d'insécurité y est tel que ces dernières ne peuvent pas revenir s'y installer complètement, notamment le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Depuis quelques mois, cette ville vit en effet au rythme de la violence des groupes jihadistes qui défient le gouvernement et la coalition arabe venue l'aider.
Ce mois-ci, la coalition sous commandement saoudien a effectué à Aden ses premières frappes aériennes contre des cibles jihadistes. Elle dirigeait jusqu'alors ses bombardements sur les rebelles chiites Houthis et leurs alliés, des militaires restés fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
Et cette semaine, une frappe aérienne américaine a tué 71 combattants d'Al-Qaïda dans le sud-est du pays, selon un bilan de source gouvernementale yéménite.
L'ONU a annoncé cette semaine qu'un cessez-le-feu prendrait effet le 10 avril au Yémen, en préalable à une reprise des négociations de paix huit jours plus tard au Koweït.
Les rebelles chiites, qui ont pris la capitale yéménite Sanaa (nord) en septembre 2014, contrôlent toujours de larges pans du pays, notamment dans le nord et l'ouest.
Le conflit au Yémen a tué plus de 6.300 personnes depuis un an, pour la moitié des civils, selon les Nations unies.
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