Les faits qui lui sont reprochés sont accablants : acquisition, détention, cession et usage non autorisés de stupéfiants ainsi que recel de bien provenant d'un délit, commis du 1er février au 7 mars. A l'aide d'un téléphone portable, il passait, depuis sa cellule, commande de cannabis afin d'alimenter un trafic au sein de la maison d’arrêt. Son fournisseur indique qu'il lui a fait parvenir un portable et 200g de cannabis contre une somme de 680 € et précise que le détenu aurait réglé en trois fois.
Interrogé, l'homme nie : « Ce téléphone appartient à mon codétenu, il me l'a prêté pour que j'appelle ma famille. »
« Et le joint trouvé sur vous ? », est-il interrogé. « C'est un cadeau, je ne fume pas, c'était pour le revendre et acheter des gâteaux. »
Le prévenu rejette toutes les accusations sur son voisin de cellule, qui, sous curatelle, semble bien vulnérable. « Il a une personnalité influente sur les uns et les autres, explique le procureur, ils ont peur des représailles. Il est en fait à la tête d'un petit trafic à l’intérieur comme à l’extérieur. Il faudrait le changer de prison car il est bien trop implanté. »
Âgé de 21 ans, le prévenu a un casier judiciaire comportant déjà 20 mentions : vols, violences, dégradations, port d'armes, menaces de mort, trafic de stupéfiants (incarcéré pour 18 mois pour ces derniers faits). Le jeune homme a finalement écopé de deux ans de prison ferme et est transféré à la maison d’arrêt de Coutances (Manche), le jour même.
A la lecture de la sentence, le condamné a levé une main menaçante vers les deux policiers présents dans la salle.
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