La chanteuse, qui séjournait dans un grand hôtel du centre de Lyon, a été conduite en urgence jeudi matin à l'hôpital neurologique de Lyon-Bron en raison d'une "suspicion d'accident vasculaire cérébral" (AVC), ont indiqué les pompiers.
Elle y a subi "une petite intervention" qui s'est "très bien passée" et va rester hospitalisée "en observation", a dit en soirée son entourage, sans préciser la nature de cette intervention. La chanteuse n'est pas dans le coma, a assuré son attachée de presse à l'AFP.
Son hospitalisation devrait durer plusieurs jours et le concert prévu vendredi à Sausheim, près de Mulhouse, est d'ores et déjà annulé. Rien n'a encore été décidé pour les concerts suivants, le 2 avril à Maisons-Alfort, le 6 avril à Chenôve, près de Dijon, et le 17 avril au Casino de Paris.
Juliette Gréco et son mari, le pianiste Gérard Jouannest, 82 ans, faisaient étape à Lyon sur la route de Sausheim en provenance de leur maison de Ramatuelle (Var).
La chanteuse a fêté ses 89 ans le 7 février sur la scène du Théâtre de la Ville à Paris où elle a créé en 1968 son grand succès "Déshabillez-moi". Deux jours avant, elle avait confié au micro de France Inter être en "petite" forme mais n'en avait rien laissé paraître sur scène devant un millier de spectateurs.
- Pleyel en décembre -
Souffler ses bougies sur la prestigieuse scène parisienne, "c'est magique, c'est inattendu parce que je devrais être morte depuis longtemps!", avait-elle glissé malicieusement à l'AFP à l'occasion de ce concert-anniversaire.
"Ca me prouve que je suis encore vivante, et ça me prouve aussi que je n'ai pas été complètement inutile dans ce métier", avait ajouté l'interprète de "La Javanaise".
La chanteuse s'est lancée depuis l'an dernier dans une tournée d'adieux à la scène, baptisée "Merci", qui compte encore de nombreuses dates en France et dans le monde.
La "Muse de Saint-Germain-des-Prés, dont l'ambition est de repasser par tous les lieux emblématiques de sa carrière démarrée en 1949, doit chanter notamment à Cardiff en juin et en Allemagne en juillet, ainsi qu'à la salle Pleyel de Paris en décembre, selon son agenda disponible sur son site.
"Je dis non à ce qui m'est le plus cher, à quelque chose d'essentiel pour moi, mais je veux partir debout, avec le plus d'élégance possible", avait confié l'an dernier la chanteuse à la robe noire et au célèbre regard en "oeil de biche" pour justifier sa décision de faire ses adieux.
"Il y a 65 ans que je chante, c'est une longue vie de travail, il faut savoir s'arrêter avant de ne plus pouvoir. Je ne veux pas partir amoindrie. Et puis je suis une femme... On pardonne à un homme de vieillir, pas à une femme", avait-elle ajouté, quand on lui rappelait que Charles Aznavour, de trois ans son aîné, continue aussi à se produire.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.