Depuis le dernier trimestre de l'année 2015, la pression migratoire s'intensifie en Seine-Maritime. Pour y faire face, la Région, les collectivités et des associations se mobilisent. Le point sur la situation.
Le Transmanche : un aimant à migrants
À l'image d'autres terminaux transmanche comme celui d'Ouistreham, dans le Calvados, ou de Cherbourg, dans la Manche, le Transmanche dieppois connaît une pression migratoire en forte expansion. C'est précisément depuis 2013 que le nombre d'interpellations d'étrangers tentant d'embarquer depuis la zone d'accès restreint (ZAR) a commencé à augmenter. "Nous sommes passés de quelques dizaines en 2012 à plus de 200 en 2013, précise Martine Laquièze, sous-préfète de Dieppe. En 2015, la hausse s'accélère car nous avons dépassé les 400 interpellations dans la ZAR."
Distinguer les réfugiés des migrants
Parmi les migrants, il y a les réfugiés et les autres. Le terme migrant englobe l'ensemble des personnes arrivant en France après avoir quitté leur pays pour diverses raisons. La majorité des migrants présents dans la région sont en transit et ont pour seul objectif de passer clandestinement en Angleterre.
Les réfugiés, quant à eux, sont en situation de demandeurs d'asile. Ils ont émigré en raison des menaces qui pèsent sur eux, soit parce que leur pays est en guerre, à l'image de la Syrie, soit pour leurs convictions religieuses comme les chrétiens d'Irak. Ils sont donc amenés à rester en France ou en Europe, où ils bénéficient de droits et d'aides.
Des volontaires pour l'accueil des réfugiés
En 2013, la France lance une opération d'accueil de 500 réfugiés, en réponse aux appels à la solidarité internationale du Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR). Le renouvellement annuel de cette opération a permis à seize familles syriennes d'être accueillies en Seine-Maritime entre janvier 2014 et avril 2015. Parmi elles, neuf sont installées à Rouen et les autres au Havre. Depuis le début de l'année 2016, 18 nouveaux adultes accompagnés d'enfants ont été accueillis dans l'Eure, à Val-de-Reuil. Parallèlement, des réfugiés chrétiens irakiens ont été accueillis dans des familles seinomarines grâce à des associations comme l'AEMO et le CCARCO.
"En octobre 2015, dans le cadre du programme européen de relocalisation pour lequel la France s'est engagée à accueillir 30 700 demandeurs d'asile sur deux ans, 24 communes de Seine-Maritime se sont portées volontaires", souligne Agnès Bouty-Triquet, secrétaire générale adjointe de la préfecture de Normandie et de Seine-Maritime, en charge de la question des migrants et des réfugiés. En complément, des organismes comme l'AFPA, le COALLIA ou l'ADOMA proposent des places d'hébergement sous la forme de centres d'accueil et d'orientation. Il en existe neuf en Normandie, dont cinq en Seine-Maritime.
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