"Ça recommence! Paris, Bruxelles, c'est pareil. Alors je suis venue. Le jour où ça nous fera plus rien, ce sera pire", explique Hélène, une Parisienne de 25 ans, venue "montrer sa solidarité" avec des centaines d'autres sur le parvis de la mairie de la capitale française.
A New York, la tour du World Trade Center, érigée sur les ruines des tours jumelles détruites le 11 septembre 2001, devait s'illuminer dans la soirée en noir, jaune, rouge, comme d'autres monuments à Berlin, Paris et d'autres villes.
En hommage aux victimes, les drapeaux resteront en berne en France comme aux Etats-Unis une bonne partie de la semaine.
De nombreux dirigeants, notamment européens, ont dénoncé ces attaques --revendiquées par l'organisation Etat islamique-- contre les valeurs démocratiques de l'Europe dont la capitale belge, siège de l'UE et de l'Otan, est le symbole.
Les dirigeants des 28 de l'UE et des institutions européennes ont dénoncé une attaque contre "notre société ouverte et démocratique". Et la chef de la diplomatie européenne, l'Italienne Federica Mogherini, a fondu en larmes en évoquant "un jour très triste pour l'Europe".
"L'effroi est aussi illimité que la détermination à vaincre le terrorisme", a déclaré la chancelière Angela Merkel à Berlin, pour qui les assaillants sont des "ennemis de toutes les valeurs de l'Europe".
Le président français François Hollande a estimé "qu'à travers les attentats de Bruxelles, c'est toute l'Europe qui est frappée". Même écho en Italie, où pour le président Sergio Matterella les attentats "confirment de manière tragique que l'objectif du terrorisme fondamentaliste est la culture de liberté et la démocratie".
Pour le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, "c'est dans ces moments que l'on se rend compte que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. C'est la lutte pour la démocratie, pour la liberté et pour les droits de l'Homme, pour la dignité".
Le Premier ministre suédois Stefan Löfven, tout comme son homologue néerlandais Mark Rutte, ont dénoncé une attaque contre "nos sociétés ouvertes".
"La peur, la haine religieuse et le racisme ne doivent pas vaincre l'Europe", a déclaré le Premier ministre grec Alexis Tsipras, tandis que son ministre des Affaires étrangères Nikos Kotzias tweetait "Nous sommes tous Bruxellois".
Pour le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, "le terrorisme ne vaincra pas la démocratie et ne nous enlèvera pas nos libertés".
- 'Un film d'horreur' -
A Londres, le Premier ministre David Cameron, a affirmé que "nous ne laisserons jamais ces terroristes gagner". Son gouvernement a quand même conseillé aux Britanniques de ne pas se rendre à Bruxelles.
Et les partisans d'une sortie du pays de l'UE (Brexit) lors du référendum prévu en juin ont rapidement cherché à récupérer l'événement pour plaider leur cause.
"David Cameron dit que nous sommes plus en sécurité dans l'UE. Eh bien, je suis en plein c?ur de l'UE et l'endroit ne me semble pas très sûr", a déclaré un porte-parole du parti Ukip, Mike Hookem, depuis Bruxelles.
En dehors de l'UE, le président américain Barack Obama, en visite à La Havane, a appelé le monde à "s'unir" face aux terroristes.
Tandis que pour le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump, "la Belgique est devenue un film d'horreur".
A Moscou, le président Vladimir Poutine a estimé que "le terrorisme ne connaît pas de frontières". Et pour le président turc Racep Tayyip Erdogan, dont le pays connaît une vague d'attentats attribués à des séparatistes kurdes et aux jihadistes de l'EI, les auteurs de ces actes "ne respectent aucune valeur ni aucune limite humaine ou morale".
Le pape François a condamné "la violence aveugle qui engendre tant de souffrances", tandsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dénonçait des "attaques méprisables".
Le Haut comité des négociations (HCN) syrien, qui rassemble les groupes clés de l'opposition au régime de Damas, a condamné "le plus fermement" ces attentats. "Le monde doit être uni pour vaincre le terrorisme".
Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée en Egypte, a condamné des "crimes haineux violent les enseignements tolérants de l'islam".
En Israël, le ministre des Sciences Ofir Akounis a quant à lui accusé l'Europe d'avoir ignoré le danger posé par "des cellules terroristes islamiques" sur son sol et d'avoir préféré critiquer Israël.
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