De Londres à Rome, les gouvernements européens ont relevé leur vigilance antiterroriste et accru la protection de certains sites, notamment les gares, aéroports ou centrales nucléaires.
Le niveau d'alerte antiterroriste est passé à son niveau maximal en Belgique et la sécurité a été renforcée autour des deux centrales nucléaires du pays, dont le personnel non nécessaire à l'exploitation a été évacué.
France, Allemagne et Pays-Bas ont renforcé les contrôles à leurs frontières avec la Belgique, imités par d'autres pays non limitrophes comme le Portugal.
Londres a déconseillé à ses ressortissants de se rendre à Bruxelles.
La Bulgarie a aussi annoncé mettre en place un contrôle systématique aux frontières, maintenant un exercice antiterroriste préalablement prévu, notamment dans le métro de Sofia.
L'onde de choc a traversé l'Atlantique, la police new-yorkaise annonçant un renforcement de la sécurité "par précaution" et pour "rassurer le public", et celle de Washington musclant ses patrouilles dans le métro.
- Patrouilles réarmées à Oslo -
La Russie, endeuillée fin octobre par un attentat visant un charter dans le Sinaï égyptien, a aussi intensifié les contrôles et décidé d'employer des appareils détectant certains gaz dans les bagages.
Des véhicules blindés ont été envoyés dans les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy. En Espagne, police anti-émeute et unités canines étaient déployées à l'aéroport de Barcelone.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a évoqué "un renforcement des patrouilles dans les aéroports, (et) dans certaines gares".
A Genève, la police a décidé de "renforcer le dispositif de sécurité sur le site de l'aéroport" et "d'augmenter la visibilité des forces de sécurité autour de plusieurs lieux sensibles", en particulier les gares, les bâtiments internationaux et les lieux de rassemblement.
En Norvège, les patrouilles de police à Oslo ont été réarmées.
La France va déployer 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires, pour renforcer la sécurité à ses frontières mais aussi dans les transports.
Par la voix de son Premier ministre Manuel Valls, le pays a de nouveau appelé le Parlement européen à adopter rapidement le registre européen des passagers aériens, dit "PNR", malgré l'hostilité de parlementaires européens, de gauche notamment, à l'encontre de cet outil de l'antiterrorisme.
"Il est temps de l'adopter. Et je dis notamment aux groupes socialiste et écologiste du Parlement européen: chacun doit prendre ses responsabilités (...) On a assez perdu de temps sur cette question", a-t-il dit devant les députés français.
- "Reprise" -
A Bruxelles, après le chaos provoqué dans les transports, une partie du trafic reprenait mais le retour à la normale n'est pas pour tout de suite.
"Reprise des transports publics à #Bruxelles: stations de gare rouvertes-sécurité renforcée" tweettait en fin d'après-midi le centre de crise belge. Cette reprise doit permettre aux Bruxellois venus travailler avant les attentats du matin de rentrer chez eux. Deux lignes de métro sur quatre ont été rouvertes.
Métros et bus à l'arrêt, aéroport et gares évacués, vols annulés... la Belgique s'était retrouvée en partie coupée du monde après les attentats de mardi, avec des répercussions partout en Europe.
Selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, quelque 500 vols ont été annulés pour la seule journée de mardi à Bruxelles-Zaventem, et les avions déjà en route au moment des explosions ont été redirigés vers d'autres aéroports belges ou néerlandais.
L'aéroport, où une troisième bombe non explosée a été découverte dans l'après-midi, restera fermé mercredi, a annoncé le PDG de la société exploitante Brussels Airport sur son compte Twitter.
Du côté des trains, le trafic des Thalys (liaisons Paris-Bruxelles-Amsterdam-Cologne) a été interrompu. Deux allers-retours exceptionnels Paris-Bruxelles ont toutefois été mis en place mardi soir. Le trafic sera rétabli mercredi, avec cependant quatre trains annulés dans la matinée.
La liaison Eurostar entre Bruxelles et Londres a repris aussi progressivement dans l'après-midi, après avoir été également suspendue dans les deux sens une partie de la journée, la compagnie espérant un retour à la normale mercredi.
Côté autocars, les liaisons entre la France et la Belgique étaient soit suspendues, soit fortement perturbées, selon les compagnies.
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