"Nous sommes en guerre. (...) Et face à cette guerre, il faut une mobilisation de tous les instants", a lancé le Premier ministre Manuel Valls à l'issue d'une réunion à l'Elysée.
Dans la foulée des attaques dans la capitale belge, survenues à peine plus de quatre mois après les attentats parisiens de novembre, le gouvernement a annoncé que les mesures de sécurité ont été rehaussées encore d'un cran en France.
Ainsi, 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires ont été déployés "en différents points du territoire, à la fois sur les contrôles aux frontières mais également dans les infrastructures de transport aérien, maritime et ferroviaire", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Soulignant que "la menace reste extrêmement élevée", il a appelé l'Europe à "renforcer encore la coordination et la lutte" contre le terrorisme.
Dans les transports en commun des "mesures de quatre ordres sont prises", selon le ministre: l'"accès aux zones publiques des transports uniquement réservé aux personnes munies d'un billet et/ou d'un titre d'identité", "messages de prévention" diffusés, "patrouilles de militaires réorientées sur les sites de transport" dans le cadre de l'opération Sentinelle et "mesures de contrôle et palpation systématisées".
Le dispositif avait déjà été renforcé samedi, au lendemain de l'arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, un acteur-clé des attentats du 13 novembre à Paris.
Bernard Cazeneuve avait annoncé que des "forces complémentaires" avaient été déployées pour "optimiser" les contrôles aux frontières.
Depuis les attentats de janvier 2015, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en Ile-de-France et l'opération Sentinelle, qui mobilise quelques 10.000 militaires en permanence, vise à surveiller les sites sensibles comme les gares et les aéroports.
Mardi matin, "une cellule de crise" a été ouverte au ministère des Affaires étrangères, qui conseille à ses ressortissants de "limiter les déplacements" dans la capitale belge.
- Contrôles à la frontière belge -
Après les attentats de Bruxelles, les contrôles à la frontière belge, qui n'était pas fermée, ont été immédiatement renforcés avec notamment l'envoi de trois escadrons de gendarmerie mobile.
La préfecture de police de Paris a rehaussé la sécurité "au niveau des aéroports, des gares et des transports en commun, avec une vigilance accrue des forces de police sur le territoire de l'agglomération". Quelque 400 policiers supplémentaires ont été déployés.
Dans les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, des blindés, des policiers supplémentaires et des CRS ont été déployés qui s'ajoutent aux militaires présents dans le cadre de Sentinelle, selon des sources aéroportuaires.
Les trains Thalys qui effectuent la liaison Paris-Bruxelles ne partent plus ou font machine arrière.
La sécurité a aussi été renforcée à l'aéroport de Toulouse, a-t-on appris de source policière. "La sécurité de l'aéroport" de Lille-Lesquin a été rehaussée également, selon un porte-parole de l'aéroport. Selon même source, un vol en provenance de Rome ayant Bruxelles pour destination a été dérouté sur Lille-Lesquin.
A Marseille aussi, des dispositions ont été prises. En plus des patrouilles de la police aux frontières et des deux équipes militaires vigipirate habituelles, une compagnie de CRS a été détachée à la protection de l'aéroport de Marseille Provence. Cela correspond à "15 à 20 fonctionnaires supplémentaires" 24h sur 24. De même, une compagnie CRS a été affectée en renfort à la gare Saint-Charles.
Le dispositif policier et militaire a aussi été accru autour des institutions européennes à Strasbourg.
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