L'attaque a été perpétrée dans la matinée à l'aide de cinq voitures piégées qui ont explosé à un barrage de l'armée avant qu'un assaut ne soit lancé par un commando de quelque 25 hommes près de la localité d'Al-Baghdadi, à quelque 180 km au nord-ouest de Bagdad, a expliqué un officier.
Les forces de sécurité mènent depuis plusieurs jours une offensive destinée à reprendre aux jihadistes la ville de Hit, située plus au sud.
L'EI a revendiqué cette attaque dans un communiqué sur les réseaux sociaux, précisant qu'elle avait été menée par cinq kamikazes, dont un Français identifié comme Abu Zubayr al-Faransi, un Jordanien et un Turc.
Le groupe a affirmé que 60 soldats avaient été tués ou blessés, qu'une partie de leurs équipements avait été volée et que les combats se poursuivaient.
Mais l'officier irakien a affirmé que tous les assaillants avaient été tués après cinq heures d'accrochages, avec l'aide de raids aériens de la coalition antijihadistes conduite par les Etats-Unis.
Le point de contrôle attaqué est le plus important de l'armée sur la route menant à la base aérienne d'Al-Assad, où un grand nombre de soldats irakiens sont déployés ainsi que des conseillers étrangers.
Les forces de sécurité resserrent l'étau sur la localité de Hit, du côté d'Al-Baghdadi et de Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar repris à l'EI le mois dernier.
Cette vaste opération destinée à chasser l'EI des villes d'Al-Anbar a provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
"Nous craignons que la poursuite des opérations militaires ne déplace quelque 50.000 personnes dans les prochains jours", souligne Salah Noori, directeur de programme au Conseil norvégien pour les réfugiés.
Les agences humanitaires préviennent que les familles déplacées de Hit et ses environs sont difficiles à atteindre et qu'elles sont en danger car elles se trouvent tout près des lignes de front.
Quelque 53.000 personnes ont déjà dû fuir leurs foyers cette année avant le début de l'opération pour reprendre Hit, selon des chiffres de l'ONU.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations, 44% des plus de 3,3 millions des personnes déplacées à l'intérieur de l'Irak depuis début 2014 sont originaires de la province d'Al-Anbar.
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