Les Bleues sont parvenues à surmonter la très forte pression qui pesait sur leurs épaules et ont fait respecter assez facilement la hiérarchie face aux 19e du dernier Mondial. La France participera aux Jeux pour la cinquième fois d'affilée. Elle n'est encore jamais montée sur le podium.
Le sélectionneur Olivier Krumbholz, rappelé après l'échec au Mondial, a rempli la première partie de son contrat. Certes cette qualification ne peut pas passer pour un exploit car les Françaises étaient dans un groupe très abordable. Mais l'entraîneur emblématique du hand français, déjà aux commandes de 1998 à 2013, a réussi à ramener la sérénité dans un groupe secoué par une affaire extra sportive qui menaçait de ternir son image.
On avait appris après l'élimination en quarts de finale par les Pays-Bas que l'ancien sélectionneur Alain Portes avait été visé par une campagne de dénigrement menée sur les réseaux sociaux par un mystérieux "corbeau". La Fédération s'était alors résolue à changer l'encadrement pour préserver l'avenir sportif de l'équipe.
De façon prévisible, vu l'enjeu, les Françaises ont commencé le match un peu tendues. Après la défaite dès le premier match contre les Néerlandaises vendredi (24-17), elles n'avaient plus le droit à l'erreur. Elles n'abordaient pas ce rendez-vous crucial dans les meilleures conditions, car l'entorse d'Alexandra Lacrabère, qui n'a pas participé au tournoi, et la mauvaise chute de Camille Ayglon la veille face à la Tunisie, faisaient craindre une pénurie de gauchères. La Nîmoise a tenu sa place et a été relayée en attaque par Estelle Nzé Minko, très convaincante (4 buts) dans un rôle difficile puisqu'elle est droitière.
- Pineau en leader -
La victoire doit beaucoup à Allison Pineau, meilleure buteuse (7). En bon leader, c'est elle qui a permis à l'équipe de ne pas se laisser gagner par le doute en début de match, marquant les quatre premiers buts français. "J'ai pris mes responsabilités. Il y avait un élan pour aller chercher ce billet", a expliqué la demi-centre.
Presque toujours en tête grâce à leur agressivité défensive, mais tenues au score jusqu'au début de la seconde mi-temps (13-11), les Bleues se sont définitivement envolées en fin de match en faisant parler leurs qualités physiques.
"Ce match à quitte ou double n'était pas facile à gérer, mais nous l'avons très bien fait, surtout nos joueuses d'expérience. C'était plus facile grâce à notre défense de fer", a commenté Krumbholz, le Messin, saluant la performance de Gnonsiane Niombla (5 buts).
Les Bleues ne se cachent pas de viser le podium à Rio, l'objectif suprême de Krumbholz qui s'y est cassé les dents quatre fois de suite de 2000 à 2012. "On n'y va pas pour danser la samba!", a plaisanté Béatrice Edwige, soulagée comme toutes ses coéquipières qu'"on attendait au tournant". La nette défaite face aux Pays-Bas, vice-champions du monde, a toutefois montré qu'il restait du chemin à faire.
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