Ce feu d'artifice tricolore, une semaine avant les championnats nationaux aux Menuires (Savoie), a été ternie par la chute de Nastasia Noens.
La Niçoise s'est blessée au genou droit lors de la seconde manche alors qu'elle était en course pour le podium après avoir signé le deuxième temps en première derrière l'imbattable Américaine Mikaela Shiffrin.
Fanara n'oubliera pas cette première fois, accompagné sur le podium par ses compatriotes Alexis Pinturault et Mathieu Faivre, de plus de dix ans ses cadets.
. Années Soixante
La France n'avait pas été à pareille fête en géant depuis la fin des années 60 et les débuts de la Coupe du monde.
En 1967 lors du premier géant de la Coupe du monde à Berchtesgaden (Allemagne), Georges Mauduit avait devancé Léo Lacroix et Jean-Claude Killy. L'année suivante, la France avait encore annexé le podium à Méribel, où Killy s'était imposé devant Mauduit et Guy Périllat.
La France avait déjà signé un triplé cette saison, historique celui-là, en combiné, le 22 janvier à Kitzbühel, où Pinturault avait devancé Victor Muffat-Jeandet, huitième du géant samedi, et Thomas Mermillod Blondin.
"Sans en faire une obsession, je l'attendais cette victoire. Je fais mon job, je donne mon maximum et voilà. Trois Français sur le podium, c'est une belle manière de remercier tout le staff. En géant, ça s'est toujours bien passé cette saison. Il y en avait toujours un pour tenir le podium", a rappelé le Haut-Savoyard.
C'est d'ailleurs lui qui avait donné le ton en terminant deuxième du géant d'ouverture, le 25 octobre 2015 à Sölden (Autriche), à 15/100e de l'Américain Ted Ligety.
"Cette fois, les centièmes sont de mon côté (2 et 14/100e aux dépens de Pinturault et Faivre). Aujourd'hui, je n'ai vraiment pas envie de penser aux moments difficiles, aux blessures, mais de profiter", a souligné le vainqueur.
"Je fais une deuxième place à quelques centièmes, ce qui m'est déjà arrivé, mais cette fois je n'en ai rien à faire", a remarqué Pinturault, qui avait l'occasion de dépasser Killy au nombre des victoires (15) sur le circuit majeur.
Depuis 2010, Fanara avait totalisé dix podiums, après avoir déjà surmonté une blessure à chaque genou.
. Emulation
"Ce n'est pas mon genre, mais il est difficile de dire qu'on n'est pas la meilleure équipe du monde. Le secret? A l'entraînement, on ne triche pas, on se donne à 100 % les uns les autres. Ca nous permet de nous donner beaucoup de repères et à chacun de repousser ses limites", a remarqué le skieur de Praz-sur-Arly, près de Megève.
Il y a d'autres raisons à cette suprématie, initiée aussi par des coaches étrangers, comme le regretté Severino Bottero.
"Thomas est quelqu'un d'indépendant. C'est un chat, il a la personnalité d'un chat. Il faut lui faire confiance", a souligné Stéphane Quittet, entraîneur du groupe technique.
Même l'Autrichien Marcel Hirscher a salué chapeau bas ces Français "incroyables et impressionnants".
Cinquième à 92/100e, le Salzbourgeois était assuré du petit globe de la discipline et surtout d'un cinquième gros globe de cristal consécutif, un record.
Chez les dames, Mikaela Shiffrin, 21 ans, a pour sa part poursuivi son récital entre les piquets serrés, reléguant ses plus proches adversaires à plus de deux secondes sur une piste proposant un long plat d'entrée.
Un travail ordinaire pour la prodige du Colorado, qui compte désormais 20 succès sur le circuit majeur, dont 19 en slalom. Dans sa discipline de prédilection, elle est invaincue depuis février 2015 et a remporté les cinq épreuves disputées cette saison.
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