Le champion de France, racheté en 2011 par le Qatar, redoutait avant tout d'hériter du Barça, tenant du titre et son bourreau en 2013 et 2015 au même stade de l'épreuve et du Bayern Munich. Le voilà plutôt rassuré pour la suite de son aventure européenne après trois échecs consécutifs aux portes des demi-finales.
Mais même si Paris fait désormais figure d'épouvantail sur la scène continentale, il aurait tort de crier victoire trop tôt. Propriété d'un fonds d'investissement d'Abou Dhabi depuis 2008, Manchester City est loin d'être un adversaire confortable même s'il va découvrir pour la première fois le Top 8 de la C1.
L'équipe ne manque pas de talents individuels (Aguëro, Silva, Touré, Sterling) et aura l'avantage d'évoluer à domicile au retour (12 avril) après une première manche au Parc des Princes (6 avril). Reste à savoir si elle aura l'énergie nécessaire pour combiner la quête d'un 3e sacre en 5 ans dans l'exigeante Premier League et celle de la Ligue des champions.
Pendant ce temps, Paris est déjà débarrassé de ses contraintes nationales après avoir conquis le 6e titre de champion de son histoire dimanche.
- L'inconnue Verratti -
Les troupes de Laurent Blanc commencent en plus à avoir l'expérience des clubs anglais après avoir écarté deux fois de suite Chelsea de leur route en 8e de finale en 2015 et 2016. Plus globalement, Paris ne s'est incliné qu'à une seule reprise contre un représentant d'Outre-Manche sur ses 8 dernières confrontations.
Seule grosse inconnue du côté du club de la capitale: l'état de forme de son génial milieu Marco Verratti, victime d'une pubalgie.
Pas de quoi inquiéter le président Nasser Al-Khelaïfi. "Nous sommes très ambitieux dans cette compétition, nous sommes prêts. J'ai toute confiance en nos joueurs pour réaliser une nouvelle grande performance européenne", a commenté le président qatari du PSG.
Du Côté des Citizens, c'est au contraire la méfiance qui prédomine devant la force de frappe parisienne.
"Les Parisiens ont une bonne défense, un bon milieu de terrain, de la qualité en attaque avec Ibrahimovic, de la vitesse avec Di Maria, ils ont fait le jeu contre Chelsea. Le PSG est un rival très compliqué. C'est une nouvelle expérience, contre une super équipe, qui fait une excellente saison", a déclaré le directeur technique Txiki Begiristain sur BeIn Sports.
- Choc Barça-Atletico -
Si le PSG a évité le Barça, l'Atletico Madrid d'Antoine Griezmann peut lui maudire le tirage au sort. Le finaliste de 2014, qui ne s'en est sorti qu'aux tirs au but face au PSV Eindhoven au tour précédent, risque de souffrir le martyr contre la MSN (Messi-Suarez-Neymar).
La formation du madré Diego Simeone avait certes joué un mauvais tour aux Catalans en quart en 2014. Mais le contexte est cette fois différent puisque le FC Barcelone est nettement au-dessus du lot et semble obnubilé par la perspective d'un 2e sacre d'affilée pour égaler le grand AC Milan d'Arrigo Sacchi, dernier club à avoir enchaîné deux succès en C1 (1989, 1990).
Le Bayern Munich et le Real Madrid peuvent eux souffler. Les Bavarois, qui viennent d'éliminer aux forceps les vice-champions d'Europe turinois de la Juve, auront sans doute moins de travail contre le Benfica Lisbonne. Avant de partir à Manchester City, Pep Guardiola peut donc envisager sereinement une 3e demi-finale consécutive à la tête du grand club allemand.
Pour le Real, il s'agit également du tirage rêvé avec Wolfsburg, qui n'a jamais été à pareille fête en Ligue des champions. Distancée en Liga, l'équipe merengue mise tout sur la C1 pour sauver sa saison et Zinédine Zidane y joue déjà une partie de sa légitimité de jeune technicien. Ce qui n'augure rien de bon pour le dauphin du Bayern en 2015 en Bundesliga, qui va entrer dans le dur après avoir défait La Gantoise.
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