"Abdelkader Merah n'a jamais été le complice de son frère" dans la préparation et la commission des tueries de mars 2012, a déclaré Me Dupond-Moretti, regrettant qu'il n'ait "pas été question d'envisager une seconde un non-lieu" pour son client "dans le climat actuel". "C'est la +Bataclanisation+ des esprits", a-t-il estimé.
"Il a pris des positions radicales. Si on considère que tous les radicaux sont très dangereux, il faut tous les enfermer", a ajouté l'avocat.
Quatre ans après les tueries de Mohamed Merah, les juges antiterroristes ont renvoyé mardi en procès son frère Abdelkader ainsi que Fettah Malki, un délinquant toulousain soupçonné d'avoir fourni un pistolet mitrailleur Uzi et un gilet pare-balles au "tueur au scooter".
"Je suis très étonné de cette ordonnance de mise en accusation que je n'ai pas reçue et dont j'ai pris connaissance par voie de presse", a commenté Me Dupond-Moretti.
Il reviendra à la chambre de l'instruction d'examiner cet appel avant la tenue du procès. Des parties civiles ont également envisagé de faire appel du non-lieu ordonné pour Mohamed Mounir Meskine, troisième mis en examen, soupçonné d'avoir participé avec les frères Merah au vol du scooter utilisé lors des tueries, ce qu'il nie.
Mohamed Merah a tué sept personnes: le militaire Imad Ibn-Ziaten, 30 ans, le 11 mars 2012 à Toulouse puis, le 15, deux parachutistes de Montauban, Abel Chennouf, 25 ans, et Mohamed Legouad, 23 ans, avant d'assassiner le 19 dans une école juive toulousaine Jonathan Sandler, 30 ans, ses fils Arié et Gabriel, cinq et trois ans, et Myriam Monsonego, huit ans. Il a été abattu le 22 mars par la police dans l'appartement où il était retranché.
Ces crimes, en pleine campagne présidentielle, avaient plongé dans la stupeur un pays où la menace jihadiste s'est ensuite ancrée avec les attaques de 2015.
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