Ces sanctions, qui ont l'aval des Nations unies, visent les secteurs énergétique, financier mais aussi du transport maritime de la Corée du Nord, a indiqué la Maison Blanche.
"Ces mesures ne visent pas le peuple nord-coréen, mais le gouvernement", a affirmé le président américain dans le décret.
Début mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé une nouvelle série de lourdes sanctions à la Corée du Nord après les derniers essais nucléaire et balistique menés par le régime communiste.
Les pays membres de l'ONU seront ainsi désormais tenus d'inspecter toutes les marchandises en provenance et à destination de la Corée du Nord.
Les Etats-Unis avaient adopté à la mi-février leurs propres mesures de rétorsion qui incluent la saisie d'actifs, l'interdiction de visas et le refus de contrats publics américains.
En dépit de ces annonces, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a donné l'ordre le 10 mars de procéder à de nouveaux essais pour tester des têtes nucléaires miniaturisées.
Les sanctions autorisées par le président visent notamment le département d'agitation-propagande du parti ouvrier de Corée ainsi que des compagnies minières, qui fournissent au pays une partie des devises dont il a grand besoin.
Selon le département américain du Trésor, les revenus générés à eux seuls par la vente de charbon s'élèvent à 1 milliard de dollars par an.
Analystes et diplomates ont déclaré que des lacunes dans les nouvelles sanctions de l'ONU pourraient donner à Pékin, soutien économique de Pyongyang, le moyen de poursuivre une relation commerciale normale avec la Corée du Nord.
En 2014, la Chine représentait plus de 90% des 7,61 milliards de dollars du commerce extérieur nord-coréen, selon l'Agence de promotion pour l'investissement et le commerce coréen (Kotra), basée à Séoul.
En réponse au décret pris par Barack Obama, Pékin s'est dit jeudi "opposé aux sanctions unilatérales".
"Nous avons souligné que les actions unilatérales prises par un pays, peu importe lequel, ne doivent pas saper les droits et intérêts légitimes de la Chine", a déclaré Lu Kang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Parallèlement, la Maison Blanche a appelé Pyongyang à gracier l'étudiant américain condamné mercredi par la justice nord-coréenne à 15 ans de travaux forcés pour activités subversives.
"Nous encourageons fortement le gouvernement nord-coréen à le gracier (...) et à lui accorder une libération immédiate", a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain.
"Il est de plus en plus clair que le gouvernement nord-coréen utilise ces citoyens américains comme des pions avec des motivations purement politiques", a-t-il ajouté, rappelant que le département d'Etat recommandait de ne pas se rendre dans ce pays.
La condamnation d'Otto Warmbier, 21 ans, étudiant à l'Université de Virginie, a été prononcée par la Cour suprême, selon l'agence de presse officielle KCNA.
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