"La République de Chypre n'a pas l'intention d'approuver l'ouverture de nouveaux chapitres" dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE si "la Turquie ne respecte pas ses obligations", a dit le président chypriote-grec à l'issue d'une rencontre avec le président du Conseil européen Donald Tusk.
La République de Chypre est l'un des pays de l'UE les plus réticents au projet d'accord établi au sommet UE-Turquie du 7 mars, en raison de son différend historique avec Ankara sur la question de l'île méditerranéenne divisée en deux depuis l'invasion de la partie nord par la Turquie en 1974.
Un nouveau sommet est prévu jeudi et vendredi à Bruxelles, au cours duquel Européens et Turcs tenteront de finaliser l'accord prévoyant que la Turquie reprendra tous les nouveaux migrants gagnant l'UE depuis ses côtes, y compris les demandeurs d'asile.
En contrepartie, les conclusions du sommet mentionnaient notamment la perspective "d'ouvrir de nouveaux chapitres aussi vite que possible" dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.
"La proposition turque établie avec l'Allemagne demande encore à être rééquilibrée, afin qu'elle puisse être acceptée par les 28 Etats membres et les institutions européennes", a déclaré M. Tusk après la rencontre avec M. Anastasiades. "L'objectif est de conclure les négociations jeudi ou vendredi mais nous ne sommes pas encore là. L'un des points problématiques est de résoudre la question clé de la légalité", a-t-il ajouté.
Après Nicosie, M. Tusk doit se rendre mardi à Ankara pour poursuivre les discussions avec les autorités turques.
"Il est déplacé, contre-productif, pour ne pas dire inacceptable de déplacer le poids de la responsabilité de la crise des migrants sur mes épaules ou sur celles de la République de Chypre", a encore déclaré M. Anastasiades.
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