"On ne voit plus l?effet visé", résume dans les Dernières Nouvelles d'Alsace Didier Rose pour qui cette "nouvelle volte-face ne désamorcera peut-être pas la contestation de la rue, qui se trouve confortée".
"A vouloir contenter le plus grand nombre, on ne contente personne au final", avertit Florence Chédotal, de la Montagne. Puis de souligner: "ceux qu'on savait les plus durs à satisfaire ont signifié qu'ils ne bouderaient pas dans leur coin, mais dans la rue".
"On peut encore trouver à redire ici et là, mais le projet retrouve un équilibre", pense Laurent Joffrin, de Libération, qui se demande toutefois si "cela suffira à satisfaire la frange mobilisée de la jeunesse". Et de répondre: "pas sûr".
Pierre Cavret, dans Ouest France, rappelle que "le but de cette réécriture était surtout d?éviter une mobilisation unitaire (...) d?adresser un message fort à cette jeunesse". Et lui aussi se demande si ce message "va calmer la rue".
Hervé Chabaud, de L'Union/L'Ardennais, apporte la réponse: "il ne suffit pas de qualifier une réforme d?intelligente, d?audacieuse, de nécessaire pour que tout le monde se lève dans un seul mouvement, applaudisse à tout rompre et pour empêcher de nouveaux soubresauts".
- 'Les opposants ne sont pas laissé amadouer' -
D'autant que "rien, dans ce texte, ne vient révolutionner le droit du travail (...) n?est susceptible de calmer les esprits à gauche", note Gaëtan de Capèle, du Figaro.
"Les opposants au texte initial ne se sont pas laissé amadouer. C?est même exactement le contraire", alerte Denis Daumin, dans La Nouvelle République du Centre Ouest.
"Et le dialogue social tourne une nouvelle fois au dialogue de sourds", remarque Jean-Claude Souléry, de La Dépêche du Midi.
"L?orage couve depuis longtemps, les étincelles provoquées par la loi de réforme du code du travail permettent enfin de mettre le feu aux poudres", regrette Jean Levallois, de la Presse de la Manche.
Et Michel Guilloux, dans L'Humanité, d'insister: "Manuel Valls donne l?impression d?avoir réécrit pour l?améliorer l?ensemble d?un texte critiqué et rejeté par une forte partie des syndicats, de l?opinion, et des jeunes".
"Maintenant, c'est un peu quitte ou double. Les prochaines journées d'action seront un indicateur important pour le gouvernement", conclut Christophe Bonnefoy, dans Le Journal de la Haut-Marne.
Dans cette version +corrigée+ du projet contesté de réforme du droit du Travail, Manuel Valls a reculé sur les articles les plus contestés, dont le barème des indemnités prud'homales, une initiative saluée par les syndicats dits "réformistes" mais décriée par le patronat, tandis que CGT, FO et Unef ont maintenu leurs appels à manifester.
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