"Le bilan est lourd, les terroristes ont réussi à tuer quatorze civils et nous avons perdu deux membres des forces spéciales", a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara, qui s'est rendu sur les lieux, ajoutant que six assaillants avaient également été tués.
Les motivations des assaillants étaient inconnues après l'attaque depuis la plage de cette zone touristiques mais un témoin a affirmé qu'un des hommes criait "Allah Akbar" (Dieu est grand en arabe). Cette attaque rappelle aussi celle d'un hôtel à Sousse en Tunisie, qui a fait 38 morts le 26 juin.
"Trois hôtels ont été attaqués par des hommes armés (...) les forces de sécurités ivoiriennes sont intervenues immédiatement et ont pu neutraliser six terroristes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
"Les ratissages sont en cours" pour retrouver d'éventuels autres assaillants, a ajouté le ministre, précisant qu'un "bilan détaillé sera communiqué dans les prochaines heures".
Le président français François Hollande a dénoncé dans un communiqué un "lâche attentat" dans lequel "au moins un Français" a été tué.
- Kalachnikov et grenades -
"On était sur la plage, on a entendu des coups de feu et on a vu des gens fuir, on a compris que c'était une attaque", a raconté à l'AFP Braman Kinda, témoin de l'attaque, en montrant les photos de sept cadavres, dont au moins une femme, gisant sur la plage. Selon lui, les assaillants "parcouraient la plage en tirant des coups de feu".
Abbas El-Roz, un ressortissant libanais qui séjournait à l'Etoile du Sud, a également raconté que l'un d'eux portait un fusil d'assaut Kalachnikov et une ceinture de grenades.
L'attaque a provoqué des scènes de cohue sur le pont séparant la zone touristique visée, le Quartier France qui marque l'entrée de la vieille ville.
L'ambassade de France à Abidjan a demandé pour sa part à ses ressortissants de ne pas se déplacer dans la zone "pour ne pas gêner l'action des forces de l'ordre".
Un journaliste de l'AFP a vu une dizaine de personnes, dont une femme blessée, évacués dans un camion militaire alors que plusieurs autres, transportant des mitrailleuses lourdes, se dirigeaient vers le lieu de l'assaut. L'armée ivoirienne contrôlait strictement les personnes quittant la zone.
Ville historique et ancienne capitale de la Côte d'Ivoire sur la côte du Golfe de Guinée, Grand-Bassam abrite plusieurs hôtels fréquentés par une clientèle d'expatriés.
Cette attaque fait écho à celles perpétrées dans d'autres villes africaines. Un attentat avait eu lieu le 15 novembre contre un café-restaurant de Ouagadougou, la capitale burkinabè, qui a fait 30 morts, en majorité étrangers et revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le Mali a également été touché par une attaque jihadiste le 20 novembre contre un grand hôtel de Bamako, qui avait fait 20 morts, dont 14 étrangers, outre les deux assaillants.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.