Les motivations des assaillants étaient inconnues après l'attaque depuis la plage de cette zone touristiques mais un témoin a affirmé qu'un des hommes criait "Allah Akbar" (Dieu est grand en arabe). Cette attaque rappelle aussi celle d'un hôtel à Sousse en Tunisie, qui a fait 38 morts le 26 juin.
"Trois hôtels ont été attaqués par des hommes armés (...) les forces de sécurités ivoiriennes sont intervenues immédiatement et ont pu neutraliser six terroristes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
"Les ratissages sont en cours" pour retrouver d'éventuels autres assaillants, a ajouté le ministre, précisant qu'un "bilan détaillé sera communiqué dans les prochaines heures".
Le président français François Hollande a dénoncé dans un communiqué un "lâche attentat" dans lequel "au moins un Français" a été tué.
Une source militaire interrogée par l'AFP a fait état de cinq morts dans l'attaque. Un photographe de l'AFP a indiqué avoir vu de son côté sept corps sur la plage et un autre dans l?hôtel Etoile du Sud, un des établissements attaqués. Mais un des corps lui a été présenté comme un assaillant tué.
La page Facebook du gouvernement ivoirien avait fait état de 11 morts et indiqué que deux hôtels avaient été visés avant de retirer le message quelques minutes après.
Ces assaillants "puissamment armés et portant des cagoules ont tiré sur les occupants de L?Etoile du sud, un grand hôtel pris d'assaut par les expatriés en cette période de canicule", avait expliqué un témoin joint par l'AFP.
- Kalachnikov et grenades -
"On était sur la plage, on a entendu des coups de feu et on a vu des gens fuir, on a compris que c'était une attaque", a raconté Braman Kinda, en montrant les photos de sept cadavres, dont au moins une femme, gisant sur la plage. Selon lui, les assaillants étaient quatre et "parcouraient la plage en tirant des coups de feu".
Abbas El-Roz, un ressortissant libanais qui séjournait à l'Etoile du Sud, a également raconté que l'un d'eux portait un fusil d'assaut Kalachnikov et une ceinture de grenades.
Au moins un des assaillants a été tué, ont indiqué plusieurs témoins. L'un d'eux, Kouamena Kakou Bertin, un transporteur, a précisé que les trois autres s'étaient enfuis à pied par la route.
L'attaque a provoqué des scènes de cohue sur le pont séparant la zone touristique visée, le Quartier France qui marque l'entrée de la vieille ville.
L'ambassade de France à Abidjan a demandé pour sa part à ses ressortissants de ne pas se déplacer dans la zone "pour ne pas gêner l'action des forces de l'ordre".
Un journaliste de l'AFP a vu une dizaine de personnes, dont une femme blessée, évacués dans un camion militaire alors que plusieurs autres, transportant des mitrailleuses lourdes, se dirigeaient vers le lieu de l'assaut. L'armée ivoirienne contrôlait strictement les personnes quittant la zone.
Ville historique et ancienne capitale de la Côte d'Ivoire sur la côte du Golfe de Guinée, Grand-Bassam abrite plusieurs hôtels fréquentés par une clientèle d'expatriés.
Cette attaque fait écho à celles perpétrées dans d'autres villes africaines. Un attentat avait eu lieu le 15 novembre contre un café-restaurant de Ouagadougou, la capitale burkinabè, qui a fait 30 morts, en majorité étrangers et revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le Mali a également été touché par une attaque jihadiste le 20 novembre contre un grand hôtel de Bamako, qui avait fait 20 morts, dont 14 étrangers, outre les deux assaillants.
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