Le négociateur en chef de l'opposition syrienne, le chef rebelle salafiste Mohammed Allouche, et le président de la délégation, Assad al-Zoabi, ont été vus par des journalistes dans un grand hôtel de Genève, alors que le régime de Damas avait menacé samedi de ne pas participer aux discussions si l'opposition n'était pas sur place lundi.
Plusieurs représentants de l'opposition encore présente en Syrie, dont Hassan Abdel Azim, sont également arrivés pour y participer.
"Notre délégation partira demain (dimanche) pour Genève", a annoncé samedi à Damas le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem. Elle attendra là-bas "24 heures et si personne n'est là, elle repartira", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
La relance de ces discussions, qui avaient capoté début février, est rendue possible par une "cessation des hostilités" en Syrie, en vigueur depuis le 27 février, et qui, à la satisfaction des Etats-Unis, est "en général" respectée.
M. Mouallem a insisté pour que la délégation de l'opposition prenne part aux pourparlers qui doivent débuter lundi. "Dans le cas contraire, nous ne perdrons pas notre temps", a-t-il affirmé.
Au cours des derniers pourparlers de Genève, en février, le Haut comité des négociations (HCN) --qui rassemble les groupes clés de l'opposition-- était arrivé en Suisse près de 36 heures après les représentants du régime et avait attendu deux jours de plus pour se rendre au Palais de l'ONU.
L?émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a affirmé vendredi que ces discussions allaient préparer la tenue d'élections présidentielle et législative en Syrie dans les 18 mois.
"Ni lui (de Mistura), ni personne d'autre, quel qu'il soit, n'a le droit de discuter des élections présidentielles. C'est du seul ressort du peuple syrien", a pour sa part martelé M. Mouallem.
Il a affirmé que le sort du président Bachar al-Assad était une "ligne rouge" et qu'il était hors de question d'en discuter aux pourparlers de paix de Genève.
"Nous ne négocierons avec personne qui veuille discuter de la présidence. Bachar al-Assad est une ligne rouge. S'ils (l'opposition) veulent maintenir cette approche, il est préférable qu'ils ne viennent pas", a-t-il dit.
Le HCN insiste de son côté sur la "constitution d'un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" et dans lequel le président Bachar al-Assad "n'a pas sa place".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.