L'exposition, qui s'est ouvert samedi dans les Curies du Quirinal, la résidence du président de la République italienne, s'intitule "le Corrège et le Parmesan, l'art à Parme au XVIe siècle". Elle durera jusqu'au 26 juin.
A travers une centaine d??uvres, tableaux et dessins, prêtés par plus de 50 musées et collections privées, tels le Louvre, le Prado ou la National Gallery, elle rend hommage à ces deux peintres dont le prix Nobel de littérature, l'Italien Dario Fo, dit qu'ils "peignaient comme s'ils étaient reliés aux ciel".
L'occasion de mettre en lumière cette cité d'Emilie-Romagne qui, durant la première moitié du XVIe siècle, connut un âge d'or, faisant jeu égal avec Florence, Rome et Venise quant au développement de la Renaissance italienne.
En 1545, le pape Paul III Farnèse créa le duché de Parme et de Plaisance et l'offrit à son fils: les Farnèse en seront les maîtres jusqu'en 1731, où la ville passera aux mains des Bourbons.
Le Corrège (né Antonio Allegri) et le Parmesan (Francesco Mazzola) expriment à eux deux, malgré des styles différent, la vitalité et la créativité qui régnaient alors à Parme, une cité devenue en quelques années un point de référence, au point de changer l'histoire de la peinture italienne.
Abordant tant des thèmes religieux que mythologiques ou profanes, peignant des Vierges comme des nobles dames, des saints comme des notables, et grâce à un usage pointu des couleurs et de la lumière, ces deux maîtres ont fait de leurs tableaux autant d'icônes.
L'exposition, dont le commissaire est l'un des plus grands experts de l'école de Parme, le professeur David Ekserdjian, est également une expérience sensorielle, grâce à la semi-obscurité dans laquelle sont plongées les ?uvres, révélant leur élégance et leur sensualité.
Les spectateurs pourront ainsi admirer deux des tableaux les plus connus du Corrège: la "Vierge Barrymore", exposée à la Galerie nationale d'art moderne de Washington, et un "Portrait de femme", provenant du Musée de l'Hermitage à Saint-Pétersbourg.
Du Parmesan sont notamment exposés la "Conversion de saint Paul", du musée de Vienne, la célèbre et mystérieuse beauté de l'"Esclave turque", visible à la Galerie nationale de Parme, et deux tableaux provenant du musée de Capodimonte de Naples, "Antea" et "Lucrèce".
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