« La plupart des femmes subissent du harcèlement de rue, mettent en place des stratégies d’évitement : cela va des clefs que l’on serre très fort dans la main au casque que l’on met sur ses oreilles… et nous, nous voulons dire que la rue est à tout le monde et que l’on doit si sentir aussi libres et légitimes que les hommes. Il faut que la honte change de camp : que ce ne soient plus les femmes qui baissent le regard mais bien les harceleurs qui aillent au placard ! » lance Astrid Leray, présidente de l'association "Osez le féminisme". « La rue est davantage le territoire des hommes », renchérit Sophie Castets, co-présidente du Planning familial du Calvados, indiquant par ailleurs qu’une récente étude a démontré que toutes les utilisatrices des transports en commun ont déjà été victimes de harcèlement sexiste ou de violences sexuelles.
Le 8 mars, date "oubliée" à Caen
« La Journée du droit des femmes est une journée où on essaye d’avoir de la visibilité. A Caen, ce n’est pas tellement évident quand où nous met un carnaval le même jour avec 22 000 étudiants dans la rue », regrette Astrid Leray. « Cette année, nous avons été privés de notre 8 mars : la date du carnaval étudiant a été imposée par la Mairie et la Préfecture, reléguant encore une fois au second plan la lutte pour le droit des femmes », ajoute Sophie Castets. La date du 8 mars a ainsi été modifiée en faveur du jeudi 10 pour permettre de rassembler un plus grand nombre.
Le mot d'ordre de la marche ? « Faire du bruit pour le droit des femmes, pour sensibiliser et expliquer que l’égalité, on en est loin ! », avance Sophie Castets qui, avant le départ, a prononcé un discours rappelant que les femmes sont les premières victimes des guerres et sont celles qui pâtissent des plus fortes inégalités dans le monde du travail.
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