"On prépare un texte (...) qui n'est pas encore connu (...) il va être présenté au Conseil des ministres le 24 mars. C'est sur ce texte que le Parlement aura à se prononcer. L'idée n'est pas de retirer ce qui n'a pas encore été adopté, présenté", a-t-il affirmé lors d'une visite d'entreprise en Seine-et-Marne suivie d'une table-ronde.
"La loi peut être améliorée, il y a forcément des éclaircissements à donner, des corrections à établir par rapport à ce qui pouvait être mis dans une première intention", a-t-il dit.
"Si une concertation a été engagée à ma demande, c'est bien pour apporter tous les éclaircissements, toutes les précisions, lever des inquiétudes, améliorer encore le dispositif pour permettre de convaincre tout en en gardant l'esprit", a-t-il insisté.
"L'esprit, c'est qu'il y ait plus d'embauches dans notre pays, plus d'emplois et plus de jeunes qui rentrent en CDI", a-t-il ajouté. "Le CDI ce doit être la voie normale, la voie générale, pour entrer dans l'entreprise. Or, tel n'est pas le cas aujourd'hui, j'ai constaté encore qu'il y avait des jeunes et même des moins jeunes qui attendaient 30, 35 ans pour entrer dans une entreprise avec un CDI".
Interrogé sur une éventuelle taxation des CDD, il a répondu: "taxer les CDD, ce n'est pas dans le texte aujourd'hui".
- Valls reçoit vendredi les jeunes à la demande de Hollande -
Christophe Gurtner, le patron de l?entreprise Forsee Power visitée par le président (spécialisée dans les batteries rechargeables, 250 salariés dont 90 en France), a critiqué devant les journalistes cette taxation: "c'est une erreur, parce que nous sommes une entreprise en croissance et si cette taxation effectivement se faisait, ça ralentirait notre croissance. C'est un signal contradictoire".
Le thème de la visite de Hollande était le dispositif "Embauche PME" destiné aux entreprises de moins de 250 salariés (TPE-PME). Ce dispositif a été lancé mi-janvier par François Hollande dans la foulée de l'état d'urgence qu'il avait décrété le 31 décembre contre le chômage.
Selon l'Elysée, depuis le 1er février plus de 63.000 dossiers ont été déposés émanant de 32.000 entreprises françaises.
"Il faut répondre aux inquiétudes", a-t-il répété. La jeunesse, "c'était ma priorité et elle ne changera pas", a-t-il dit. "Jusqu'à la fin du quinquennat, la jeunesse aura autant qu'il est possible des ressources qui seront dégagées pour elle, parce qu'elle est notre avenir".
"Ce qu'expriment les jeunes, c'est un sentiment de précarité auquel il faut répondre. C'est pas simplement sur le texte qu'ils s'expriment. Il y a un contexte qui est lourd, avec ce qui se passe dans le monde: la crise des réfugiés, le terrorisme", a-t-il expliqué par la suite à la presse.
"C'est pour cela que le Premier ministre va recevoir les organisations de jeunesse, qu'il va y avoir une autre loi égalité et citoyenneté pour continuer la priorité jeunesse", a-t-il dit, précisant que c'est à sa demande que Manuel Valls va recevoir les syndicats lycéens et étudiants vendredi matin.
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