Après avoir été tour à tour charnier au XVIe siècle, école religieuse au XVIIe siècle et école des Beaux-Arts au XXe, l'aître Saint-Maclou s'apprête à commencer une nouvelle vie. L'ancien cimetière deviendra en 2019 un centre d'artisanat d'art. "Ce sera une sorte de galerie où les artisans d'art normands exposeront leur savoir-faire. Des professionnels du reste du pays et de l'étranger pourraient aussi être invités", résume Alain Bardin, chargé de mission responsable du dossier à la Métropole. La Chambre des Métiers, associée au projet, a déjà réuni les artisans d'art pour les sonder quant à une installation dans ces lieux. "Il faut voir si les savoir-faire d'excellence de nos artisans pourraient trouver ici un lieu d'expression et de relation au public intéressant", poursuit le président de la Métropole, Frédéric Sanchez. Au-delà de cette galerie d'artisanat d'art, l'aître sera à nouveau traversant, les visiteurs (400 000 par an) pouvant entrer par la rue Géricault et sortir par la rue Martainville et inversement. De quoi "améliorer l'intégration urbaine de l'aître dans son environnement immédiat et dans le centre-ville historique", dixit Frédéric Sanchez.
Des ossements déterrés
Mais d'ici 2019, le chemin est encore long. 14 fouilles (ou sondages) sont effectuées jusqu'au début du mois d'avril dans la cour de l'aître et dans les ailes. Menées par l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, "elles doivent permettre de mieux connaître le niveau qui n'a pas encore été fouillé, où les squelettes sont encore en place", explique Alain Bardin. Des sépultures individuelles ont déjà été déterrées (photos), mais il est encore difficile de les dater. D'autres professionnels - anthropologue, historien...- travaillent avec l'architecte pour délivrer un diagnostic complet de ce patrimoine exceptionnel.
Travaux en 2017
La Métropole s'appuiera sur ces recherches pour entamer la restauration du lieu. Une fois les fouilles terminées, deux architectes vont travailler de concert : l'un mènera une étude archéologique du bâti, pour comprendre comment le bâtiment nous est arrivé ainsi aujourd'hui, le second sera chargé de la reconversion de l'aître. Ils remettront cet été un diagnostic à la Direction Régionale des Affaires Culturelles qui rendra par la suite ses prescriptions pour la restauration de l'aître.Les travaux, eux, ne commenceront au mieux qu'en septembre 2017. "Ils dureront entre un an et demi et deux ans", confirme Alain Bardin, qui estime le coût total du projet à 10 millions d'euros.
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