"Le premier objectif, c'est de supprimer (au cours d'un) quinquennat entre 300.000 et 350.000 postes de fonctionnaires. C'est pas une mince affaire", a affirmé M. Sarkozy en clôture d'une matinée de travail de son parti sur le sujet. Dans un entretien au Monde, il chiffre le gain attendu à "7 milliards d'euros d'économies".
"Le second objectif, c'est celui de l'égalité (...): nous ne pouvons pas accepter les différences de traitement entre le secteur public et privé, c'est une question de cohésion nationale", a poursuivi l'ancien président devant les membres de son parti.
Le prédécesseur de François Hollande a rappelé les mesures qu'il souhaitait voir adoptées: "Recommencer le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite à l'exception des services de sécurité"; "réformer la Constitution pour imposer" cette règle aux collectivités locales.
M. Sarkozy veut aussi "faire converger le public et le privé sur la retraite. 63 ans dès 2020, 64 ans dès 2025", avec alignement du mode de calcul des pensions, des jours de congés, du "dialogue social interne", suppression des régimes spéciaux, rétablissement du jour de carence dans la fonction publique, etc.
M. Sarkozy veut aussi "augmenter le temps de travail des fonctionnaires", avec des services publics "au moins aux 35 heures", augmenter "de 25% le temps de présence" des enseignants ; revoir le "carcan" du statut de la fonction publique avec la "fin de l'impunité" pour les fonctionnaires qui "ne font pas bien leur travail" mais aussi la création d'un "contrat de droit privé" pour certaines missions non-régaliennes ; rémunérer en fonction notamment du mérite.
"Je souhaite que les contrôles (de l'administration) dans l'entreprise et les particuliers deviennent l'exception et non pas la règle (...)" avec un délai de prescription réduit à un an, a aussi prôné M. Sarkozy.
Il a vanté son action à l'Elysée entre 2007 et 2012, "la seule fois qu'un président de la République a conduit à la diminution des effectifs de la fonction publique", en l'occurrence ceux de la fonction publique d'Etat. "Ca veut pas dire que c'est suffisant, mais ça veut dire que personne ni à gauche ni à droite ne l'avait fait avant". "Quand je m'ausculte, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure", a-t-il résumé plus tard, sourire au coin des lèvres.
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