C'est un arrêté publié entre Noël et le jour de l'an, mais qui n'a pas échappé à l'oeil du Crilan. L'association anti-nucléaire, basée dans la Manche, a décidé de déposer un recours devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, pour faire annuler ce texte. Une opération qu'elle entreprend aux côtés de l'association francilienne Notre affaire à tous, au sein de laquelle on retrouve le porte-parole d'EELV, Julien Bayou.
Si la période choisie pour la publication du texte agace les associations, c'est avant tout le fond qui inquiète Didier Angers, président du Crilan. Selon lui, "cet arrêté prévoit la possibilité pour l'ensemble des installations nucléaires, y compris l'EPR de Flamanville, de ne pas respecter certaines réglementations en matière de sûreté nucléaire".
Quelques semaines après la publication de cet arrêté, le couvercle controversé de la cuve de l'EPR, sur lequel l'Autorité de Sûreté Nucléaire a relevé "une anomalie sérieuse" de fabrication, est arrivé sur le chantier de Flamanville. Pour le Crilan, "on ne peut pas ne pas penser qu'il y ait un lien entre ces événements".
"L'arrêté prévoit que si on ne respecte pas une exigence essentielle, alors on peut, sous réserve de produire un dossier, démontrer que ce n'est pas grave", avait expliqué à nos confrères de l'AFP Sylvie Cadet-Mercier, directrice à l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), au début de l'année.
BONUS AUDIO - Didier Anger, président du Crilan
Sûreté nucléaire : le Crilan attaque un arrêté gouvernemental
Le lien vers l'arrête et l'article incriminé (article 9)
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